Les 30 et 31 octobre 2014, le peuple burkinabè descendait dans les rues pour exprimer un ras-le-bol général contre l’injustice, la confiscation du pouvoir et la gouvernance d’exclusion. A voir de près, l’Insurrection populaire portée par une jeunesse audacieuse et une population décidée, a été avant tout l’expression d’une profonde soif de changement et d’une quête de dignité.
Onze ans plus tard, la commémoration de cet événement majeur se déroule dans un contexte tout aussi historique : celui d’une Révolution populaire progressiste (RPP) engagée pour refonder l’Etat, libérer l’économie nationale des dépendances extérieures et le pays entier de l’exploitation impérialiste. Le Burkina Faso vit aujourd’hui une autre phase de sa marche vers l’émancipation, sous le sceau d’un idéal de souveraineté assumée et d’un développement endogène qui place le citoyen au centre des politiques publiques.
Le parallèle entre 2014 et la période actuelle est évident.
En 2014, les Burkinabè ont tout bravé. Balais et spatules en main, le poing levé, ils ont dit non à la pérennisation d’un régime de 27 ans et réclamé plus de justice sociale, d’opportunités et de patriotisme dans la gestion de la chose publique. Aujourd’hui, cette soif trouve un prolongement concret dans les actions portées par la RPP qui s’attelle à transformer ces aspirations en actes concrets, les discours en politiques publiques, et les promesses en réalisations tangibles. Si les insurgés d’hier réclamaient la liberté et la dignité, les révolutionnaires d’aujourd’hui s’efforcent de bâtir les bases d’un Burkina libre, fort et prospère.
Cependant, comme en 2014, la réussite de cette nouvelle étape dépendra de la mobilisation collective. La révolution ne saurait être l’affaire d’un seul homme ou d’un seul gouvernement. Elle doit être le fruit d’une conscience nationale partagée, d’une responsabilité citoyenne assumée et d’une volonté commune inébranlable.
En commémorant ce 11e anniversaire de l’Insurrection populaire, chaque Burkinabè est donc invité à revisiter le sens du combat d’hier, à mesurer le chemin parcouru et à renouveler sa foi dans le destin collectif. Car l’histoire de la nation ne se limite pas à des dates symboliques, mais s’écrit chaque jour, dans les champs, les écoles, les usines, les marchés, les casernes et les bureaux. En somme, il s’agit de donner un sens concret au sacrifice des martyrs.
La rédaction






















