Protection des droits humains: des acteurs du Sud-Ouest s’arment davantage

Les 25 participants à l’atelier sont venus des quatre provinces de la région du Sud-Ouest.

La Commission nationale des droits humains a organisé, du 26 au 28 octobre 2022 à Gaoua, une formation en droits humains à l’intention des membres des Organisations de la société civile (OSC) de la région du Sud-Ouest. Durant trois jours, les participants ont acquis des connaissances qui leur permettront d’être plus efficaces dans la défense et la promotion des droits humains.

Dans un contexte burkinabè marqué par la lutte contre l’insécurité, la Commission nationale des droits humains (CNDH) souhaite outiller les acteurs de terrain des droits humains afin qu’ils l’accompagnent à réussir sa mission. C’est pourquoi, elle a organisé une formation à l’endroit de 25 membres d’Organisations de la société civile (OSC) des droits humains de la région du Sud-Ouest, du 26 au 28 octobre 2022.

L’objectif était de renforcer leurs capacités sur la documentation des violations et des abus des droits humains. « Pour nous accompagner, il faut que ces OSC soient outillées sur les questions des droits humains et sur les techniques de collecte de données, l’élaboration de rapport de collecte de données sur les violations, abus et atteintes en droits humains. Elles ont besoin également de maitriser les attitudes à adopter sur le terrain pour ne pas s’exposer et exposer les sources d’information », a expliqué la vice-présidente de la CNDH, Gonta Alida Henrielle Da.

Selon elle, la commission n’est pas en mesure d’être présente sur toute l’étendue du territoire national, d’où son besoin d’avoir des points focaux aguerris qui seront capables de remonter des informations sur les cas de violation ou d’abus des droits humains. « C’est très important dans un contexte difficile d’insécurité parce qu’il y a beaucoup de droits qui peuvent ne pas être respectés. Sous prétexte de lutte contre le terrorisme, des populations peuvent avoir des abus, des atteintes des droits sur des personnes. Les forces de défense et de sécurité également peuvent poser des actes de violation des droits humains », a relevé Mme Da.

Nifabaséota Sandrine Dabiré est la présidente de l’association Signorta des femmes de Diébougou. Elle a salué la tenue de cette formation qui les a outillés sur plusieurs aspects des droits humains. « Avec cette formation, j’ai compris que la CNDH est une structure étatique qui travaille pour la protection et la promotion des droits humains », a laissé entendre Mme Dabiré.

A l’écouter, durant les travaux, les participants ont renforcé leurs connaissances sur les souches, les catégories et les principes des droits humains. Elle a confié qu’il arrivait à son association d’avoir des cas de violation des droits des femmes sans être en mesure de les prendre en charge. « La formation est venue nous donner des éléments d’approche afin de soulager les femmes victimes de violations de leurs droits », a laissé entendre Nifabaséota Sandrine Dabiré.

Joseph HARO

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