Décès de Clément Tapsoba : Dernière critique au cimetière de Gounghin

Clément Tapsoba était un critique averti du 7e art burkinabè et africain.

Le critique de cinéma et journaliste, Clément Tapsoba, a été conduit à sa dernière demeure, le samedi 25 avril 2020
au cimetière municipal de Gounghin.

Décédé le 23 avril dernier, l’enseignant, critique de cinéma et journaliste, Clément Tapsoba, repose désormais au cimetière municipal de Gounghin. L’inhumation a eu lieu le samedi 25 avril 2020, en présence de parents, amis, connaissances, collaborateurs et étudiants. “C’était un homme très calme. Mais, il a toujours fait preuve de détermination, et toujours disposé à défendre ses idées”, a témoigné un ancien collaborateur du défunt, Yemdaogo Kafando.

Pour l’ami de l’illustre disparu, Pierre Rouamba, le Burkina Faso vient de perdre un grand homme. “Il était un homme-orchestre qui n’hésitait pas à aller sur tous les fronts. Ce sera très difficile de compenser cette perte”, a-t-il affirmé. Même son de cloche chez son ancien étudiant, Jean-Baptiste Ouédraogo. A l’entendre, son regretté professeur “avait vraiment soif de transmettre ses connaissances”. Il était, a-t-il poursuivi, hyper rigoureux, et fin analyste des films et des scénarii.

“Clément Tapsoba était un fin connaisseur du cinéma burkinabè. Il avait d’ailleurs en projet d’écrire ses mémoires sur notre 7e art. Il n’aura malheureusement pas l’occasion de le faire”, a regretté le président de l’association des critiques de cinéma, Justin Ouoro.

Au début des années 80, Clément Tapsoba a été journaliste à la Radio nationale et aux Editions Sidwaya. Sa passion pour le cinéma le conduira dans les arcanes du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO). Il y prendra sa retraite en 2014. Acteur majeur du 7e art burkinabè, il a, par ailleurs, participé à l’écriture d’ouvrages collectifs dédiés au cinéma, notamment “Afriques 50 : singularités d’un cinéma pluriel (Images plurielles)”.

Clément Tapsoba a été, en outre, président des scénaristes du Burkina, membre actif de nombreuses associations dont celle des critiques de cinéma du Burkina et de la Fédération panafricaine des cinéastes (FEPACI). Il a été enseignant à l’Institut supérieur de l’image et du son/Studio école (ISIS/SE), à l’Ecole nationale d’administration et de magistrature (ENAM) et dans des écoles de formation en cinéma et audiovisuel au Burkina Faso, et dans la sous-région (Bénin, Togo, Côte d’Ivoire, etc.). Clément Tapsoba était marié et père de trois enfants.

W. Aubin NANA

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