Echanges commerciaux :des réformes douanières pour plus de fluidité

L’étude sur le temps nécessaire à la mainlevée des marchandises et le mécanisme de décisions anticipées ont fait l’objet d’un point de presse par la direction générale des douanes, le 21 mai 2019, à Ouagadougou.

L’administration douanière burkinabè s’est engagée dans une dynamique de réformes et de modernisation à l’effet de simplifier et de faciliter les opérations d’importation et d’exportation des marchandises. L’étude du temps nécessaire à la mainlevée des marchandises et le mécanisme de décisions anticipées font parties des mesures prévues dans l’Accord sur la facilitation des échanges (AFE).
Dans l’objectif de les faire connaître, ces deux instruments ont fait l’objet d’une conférence de presse animée par le directeur général des douanes, Adama Sawadogo, entouré de ses plus proches collaborateurs, le 21 mai 2019, à Ouagadougou. Selon M. Sawadogo, l’étude du temps nécessaire à la mainlevée des marchandises a pour objectif de mesurer le temps essentiel qui s’écoule entre la date d’entrée des camions transportant des marchandises dans l’enceinte du bureau des douanes de Ouaga-route (NDRL : Ouagarinter) et celle de la sortie physique du camion transportant lesdites marchandises. L’étude, a-t-il expliqué, a permis d’identifier les goulots d’étranglements, les redondances, les lourdeurs et les procédures informelles qui entourent les processus de dédouanement et de mainlevée.

Efficacité et transparence

Par exemple, pour chaque opération d’importation, l’importateur a 87 étapes à franchir. Il ressort également de l’étude, que le temps moyen nécessaire à la mainlevée des marchandises est de 5 jours 2 heures 5 minutes. Un délai jugé «énorme» par la douane burkinabè, qui envisage de le ramener à un jour d’ici 5 ans ; avec un objectif intermédiaire d’un jour par an, a fait savoir le directeur général des douanes.
S’agissant du mécanisme de décisions anticipées, il est défini par le conférencier comme étant «une décision écrite communiquée par les services douaniers compétents à un requérant à la suite de sa demande avant l’importation ou l’exportation d’une marchandise et qui indique le traitement que l’administration douanière accordera à la marchandise au moment de l’importation ou de l’exportation en ce qui concerne son classement tarifaire ou son origine». La décision anticipée a l’avantage de participer à la fluidité des échanges et à la transparence des opérations, a-t-il souligné. Elle réduit également le coût et le temps des transactions commerciales ; ce qui permet aux opérateurs économiques de fructifier leurs affaires, a ajouté le patron de la douane burkinabè. Pour lui, ces réformes sont capitales pour un pays enclavé comme le Burkina Faso. Et il n’y a pas que ceux qui ne veulent pas travailler dans la transparence et le respect de la règlementation qui peuvent s’en méfier, a-t-il insisté.
Pour la réalisation de cette étude, la direction des douanes a bénéficié de l’appui technique de l’Organisation mondiale des douanes (OMD) et financier de partenaires locaux comme la Chambre des mines, la Société Nantou Mining, Bolloré Transport Logistique, la Société Burkina Mining Company et le Conseil burkinabè des chargeurs.

Mahamadi SEBOGO
msebogo@yahoo.fr

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