Lutte contre le mariage d’enfants

Dans le cadre de la campagne «Ne m’appelez pas madame» du Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF), l’artiste-musicien burkinabè Smarty a réalisé un clip vidéo dénommé «Ombre de la nuit». L’œuvre a été officiellement présentée au public, le jeudi 4 juillet 2019, à Ouagadougou.

Dans le monde en général, une fille sur trois est mariée avant l’âge de 18 ans et une sur neuf avant 15 ans dans les pays à revenu faible et intermédiaire, selon les statistiques de l’Union africaine (UA). Cette pratique est plus fréquente en Afrique de l’Ouest où deux femmes sur cinq sont mariées avant l’âge de 18 ans, et une femme sur six avant 15 ans. Le Burkina Faso n’échappe pas à cette situation avec des chiffres «assez alarmants». En effet, selon un rapport du Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF), 52% des filles au pays des Hommes intègres sont mariées avant l’âge de 18 ans et 10% avant 15 ans. Face à ce constat et en vue de l’accélération de l’élimination de la pratique, les organismes internationaux de défense des droits de l’enfant, sous la houlette de l’UNICEF, ont lancé une campagne dénommée : «Ne m’appelez pas madame», le 6 mars 2019. En vue d’appuyer cette campagne, l’artiste-musicien burkinabè Smarty a réalisé un clip vidéo d’environ 5 minutes dénommé : «Ombre de la nuit» qui a été officiellement présenté au public, le jeudi 4 juillet 2019 à Ouagadougou. Un clip qui, au-delà du son et des images, raconte selon l’auteur, une histoire. Il s’agit de celle d’une petite fille qui a été arrachée des bancs pour être donnée en mariage. Une façon pour l’artiste d’interpeller les parents sur l’importance de ne pas marier leurs enfants tôt, car cela a des conséquences négatives sur leur santé, leur éducation, etc. Pour Smarty, un artiste n’est utile que lorsque sa chanson porte un message. «Ecrire des chansons et être sur scène, c’est bien. Organiser des spectacles payants également est bon. Mais, on est utile en tant qu’artiste que lorsque notre chanson porte un message et qu’au-delà de l’aspect lucratif, nous puissions contribuer à faire changer certaines choses», a-t-il déclaré. Il a traduit sa reconnaissance à tous ceux qui ont contribué à la réalisation du clip. Il s’agit notamment de l’UNICEF et de l’ensemble des acteurs et techniciens qui ont participé au tournage. Il a invité les mélomanes à soutenir ce projet et à partager le clip afin que le message véhiculé puisse atteindre le maximum de personnes.

Nadège YAMEOGO
Panson Antoinette BENON
(Stagiaire)

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