L’Ambassade des Etats Unis d’Amérique au Burkina Faso, en collaboration avec le ministère de l’Agriculture et des Aménagements hydro-agricoles, a lancé le mardi 9 avril 2019, à Ouagadougou la deuxième phase du programme Résilience accrue au Sahel (RISE).
Satisfaits des résultats produits par le programme Résilience accrue au Sahel (RISE) entamé en 2012, les États-Unis d’Amérique ont décidé de financer une deuxième phase à hauteur de 111 milliards de F CF A.
Lancée officiellement le mardi 9 avril 2019 à Ouagadougou, elle concernera onze communes structurellement vulnérables dans trois provinces de la région du Centre-Nord et touchera environ 100 000 ménages. Cette deuxième phase mettra un accent particulier, selon l’ambassadeur des Etats-Unis d’Amérique au Burkina Faso, Andrew Young, sur l’intégration du genre et de la jeunesse, l’amélioration de la qualité des services de santé y compris la planification familiale, l’eau et l’assainissement.
Ce, a-t-il relevé, en plus des interventions traditionnelles de renforcement de la résilience des populations et en conformité avec les lignes directrices du Plan national de développement économique et social (PNDES), du deuxième Programme national du secteur rural (PNSR) et du Programme d’urgence pour le Sahel (PUS). « Le RISE II matérialise l’engagement du gouvernement des États-Unis à soutenir durablement celui du Burkina Faso pour l’amélioration des conditions de vie des populations les plus vulnérables », a souligné le diplomate.
De ce fait, la directrice régionale de l’Agence des Etats-Unis pour le développement international (USAID), Lisa Franchett, a soutenu que le deuxième RISE a été conçu pour aider les bénéficiaires à sortir durablement de la pauvreté. « Au cours des cinq prochaines années, nous mettrons l’accent sur l’intensification des partenariats avec le gouvernement et le renforcement des réalisations passées », a-t-elle avancé.
Aminata Korogo, un modèle de réussite
Au titre des acquis engrangés, elle a relevé que les bénéficiaires sont mieux préparés à faire face aux crises, à rechercher des opportunités d’emplois diversifiées, et à faire des choix de vie prometteurs.
Dans la même lancée, le ministre de l’Agriculture et des Aménagements hydro-agricoles, Salifou Ouédraogo, a fait savoir que le RISE a permis l’accroissement de la productivité agricole et de l’élevage dans les zones d’intervention, la diversification des moyens d’existences, l’amélioration de l’état de santé et de nutrition des bénéficiaires.
« Il y a eu aussi le renforcement des capacités des organisations paysannes. Ces résultats traduisent la pertinence des financements américains au Burkina Faso », a-t-il déclaré. De ce fait, il a rassuré que le pays des Hommes intègres se montrera digne de la confiance renouvelée en mettant tout en œuvre pour l’atteinte des résultats assignés à la deuxième phase.
En attendant cela, Aminata Korogo, une des bénéficiaires du RISE a témoigné sur les changements que le programme a induits dans sa vie. « Le programme m’a enseigné les techniques de l’agriculture de conservation. Grâce à cela, je suis devenue une productrice leader. J’ai amélioré mes rendements.
J’ai pu ainsi construire une maison, scolariser quatre de mes enfants, payer une mobylette, des animaux pour l’élevage, faire des épargnes… », a-t-elle dévoilé tout sourire. Elle a en outre informé qu’elle accompagne 45 groupes de producteurs, dont 16 coopératives, avec en ligne de mire le statut d’entrepreneur agricole.
Eliane SOME
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