Répression de la corruption: Luc Marius Ibriga souhaite l’opérationnalisation de la loi 04

Le Contrôleur général d’Etat, Luc Marius Ibriga, a indiqué qu’à la suite du panel, sortira une feuille de route pour une lutte plus efficiente contre la corruption au Burkina Faso.

L’Autorité supérieure de Contrôle d’Etat et de Lutte contre la Corruption (ASCE-LC) a animé un panel sur «l’appropriation et la mise en œuvre de la loi 04 portant prévention et répression de la corruption au Burkina Faso », le vendredi 7 décembre 2018, à Ouagadougou.

Trois ans après son adoption par le Conseil national de la Transition (CNT), la loi 04 «portant prévention et répression de la corruption au Burkina Faso» dite loi anti-corruption peine à être appliquée sur le terrain. C’est le cas des dispositions sur le délit d’apparence, des cadeaux, ainsi que de la procédure à suivre pour son application.

Le Contrôleur général d’Etat, Luc Marius Ibriga, a indiqué qu’à la suite
du panel, sortira une feuille de route pour une lutte plus efficiente contre
la corruption au Burkina Faso.

«La loi est complète, efficiente avec des dispositions intéressantes pour prévenir la corruption mais, celles-ci ne trouvent pas d’application dans les faits», a déploré le contrôleur général d’Etat de l’ASCE-LC, Luc Marius Ibriga. C’est pourquoi, à l’occasion de la commémoration de la Journée internationale de lutte contre la corruption, tenue le 9 décembre à Ouagadougou, l’ ASCE-LC en collaboration avec les acteurs de lutte contre le fléau, a organisé un panel, le vendredi 7 décembre 2018.

Il a porté sur «l’appropriation et la mise en œuvre de la loi 04 portant prévention et répression de la corruption au Burkina Faso», thème central de la commémoration 2018 au pays des Hommes intègres. Trois autres sous thèmes ont été au menu des échanges. Il s’agit de : «Quelles actions citoyennes pour prévenir la corruption» ? «les sanctions pénales applicables aux auteurs de corruption et autres infractions assimilées, état des lieux et perspectives » et « la mise en œuvre de la loi anti-corruption au Burkina Faso : enjeux et perspectives ».

Le contrôleur général d’Etat adjoint, Ousmane Jean-Pierre Siribié, a indiqué que la loi anticorruption a, entre autres, institué une obligation de déclaration d’intérêt et de patrimoine pour certaines catégories d’autorités et de personnes publiques et a confié à l’ASCE-LC la gestion de ces déclarations. «Pourtant sur un potentiel de 10 000 assujettis, c’est seulement 3 399 issus de 21 structures qui ont transmis leur liste à l’ASCE-LC. Certaines ont fait l’objet de publications conformément à la loi au Journal officiel et dans la presse. Sur 166 déclarations reçues, 129 ont été publiées contre 37», a précisé M. Siribié.  Par ailleurs, le contrôleur général adjoint a relevé l’absence d’un système sécurisé de gestion et d’archivage des déclarations, pourtant un impératif de confidentialité exigée par la loi instituant la déclaration d’intérêt et de patrimoine,  a conduit l’ASCE-LC à opter pour la télé-déclaration ou déclaration électronique, aujourd’hui en cours d’élaboration.

Mariam OUEDRAOGO
Mesmira14@gmail.com

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