Président de la Fédération burkinabè de vovinam viet vo dao à l’issu de l’Assemblée générale du 2 novembre 2024, Philippe Sawadogo, qui entame sa 2e mandature à la tête de la structure fédérale entend l’insuffler un nouveau souffle avec un management moderne et efficace.
Comment se porte le vovinam viet vo dao burkinabè ?
Le vovinam viet vo dao se porte bien au Burkina Faso dans la mesure où nous arrivons à réaliser notre programme d’activités annuelles tiré du plan stratégique de notre mandat.
Vous êtes à votre 2e mandat, pensez-vous avoir atteint les objectifs pour le 1er ?
Affirmatif, nous avons atteint notre objectif. Je tiens cette affirmation, car, le conseil de gestion de fin de mandat a apprécié positivement notre 1er mandat.

Quels sont les objectifs de cette seconde mandature ?
Pour ce quatriennal, nous ambitionnons essentiellement la création de nouveaux districts et de nouvelles ligues. Nous voulons intensifier la formation et le recyclage des maîtres et des encadreurs, et créer l’harmonie et la cohésion sociale entre les acteurs de cet art.
Qu’est-ce qu’il vous faut pour atteindre ces objectifs ?
Il faut avant tout l’engagement de tout un chacun. J’ajouterai qu’il faut le don de soi des acteurs et l’accompagnement technique et financier de la tutelle et des partenaires.
Qu’est-ce qu’il faut au vovinam viet vo dao burkinabè pour maintenir sa place ou l’améliorer dans le gotha africain et voire international ?
Pour maintenir notre position, il faut être présent à tous les rendez-vous. Ensuite, il faut l’engagement des pratiquants et les moyens pour les encadrer.
Peut-on affirmer que la relève est assurée dans le vovinam viet vo dao burkinabè ?
Oui sans se tromper, car, il y a beaucoup de jeunes talents, surtout les moins de 15 ans dans les clubs.
Quelles sont les perspectives pour l’art au Burkina ?
Nous voulons nous installer dans toutes les régions et les provinces du Burkina pour former plus de citoyens, des Hommes vrais pour la Nation.
Un mot à l’endroit des dissidents, notamment les jeunes vo shins qui ont été pris en otage ?
Que puis-je dire encore ? Que la raison ramène tout le monde, j’allais dire les enfants prodigues dans la famille.
Est-ce difficile d’être président d’une Fédération sportive au Burkina ?
Toute responsabilité de premier rang, surtout au sport n’est jamais facile. C’est un travail d’orientation, de conception, de management, de suivi et de contrôle.
Quelles sont les qualités d’un bon président de Fédération ?
Il doit être calme, tempérant, visionnaire et avoir un esprit d’anticipation et de conciliation.
Le Burkina participe du 23 au 25 août prochain au tournoi international de la ville de Lomé. Quel sera l’objectif à cette compétition ?
Comme d’habitude, nous voulons aller représenter honorablement le Burkina Faso en ramenant le maximum de médailles.
Les conditions sont-elles réunies pour que vous atteigniez cet objectif ?
Oui, car les vo shins sont prêts physiquement et techniquement malgré le manque de regroupement de toute l’équipe pour les préparations. L’insuffisance de moyens financiers, faute de subvention Jusque-là est un facteur. Vivement, que le pays retrouve sa quiétude d’antan pour relancer l’économie afin de permettre aux partenaires de pouvoir soutenir et accompagner les projets sportifs.
Interview réalisée par Yves OUEDRAOGO
