Le noble art burkinabè est en train de refaire surface dans le gotha continental et même mondial. Cela à travers une jeunesse conquérante et déterminée à l’instar de Rimpassakdé Abdoul Aziz Kinda.
Il y a 10 ans, il s’essayait dans la boxe éducative à Banfora. Petit à petit, il s’y prend goût. Il décide d’y rester, malgré que les tout-petits de son âge se bousculaient pour le sport roi. « J’ai préféré à l’époque la boxe au détriment du football, car, je me reconnaissais dans cette discipline », se rappelle Rimpassakdé Abdoul Aziz Kinda. Pouvait-il en être autrement si l’on est issu d’une fratrie de boxeurs ?
« C’est un sport qui est dans les gènes de ma famille. Mon grand-père a été boxeur. Il en fut de même pour mon père. Mon petit papa Issouf kinda, lui, est champion donc toujours en activité aux Etats-Unis. Je ne fais que suivre leurs pas. Car, il est difficile de se perdre sur une route déjà tracée par la famille », raconte-t-il. Toujours est-il que le jeune Rimpassakdé va connaitre une ascension fulgurante à cause de son talent. Et c’est SOBA club de Banfora qui le copte pour parfaire sa formation.
Il excelle dans les compétitions nationales. En 10 combats amateurs, il a triomphé à 7 reprises avec seulement 3 revers. N’ayant plus rien à prouver à ce niveau, il est propulsé dans la boxe professionnelle rien qu’en 2022. Là-bas, il totalise 5 combats pour autant de victoires avec même une ceinture internationale IBC. A 23 ans, grand de 1,77 m pour 60 kg, le natif de Banfora a pour objectif : « construire une belle carrière professionnelle en remportant des titres continentaux et mondiaux pour mon pays ».
Celui qui a pour idole son petit papa Issouf Kinda, (« parce qu’il est une lumière pour moi et pour le noble art burkinabè ») a son appréciation sur la boxe burkinabè : « la boxe professionnelle burkinabè connait une montée avec une jeunesse très ambitieuse qui est en train d’écrire un beau chapitre de l’histoire du sport burkinabè ». En attendant, Rimpassakdé est en pleine préparation pour la défense de sa ceinture courant cette année.
Yves OUEDRAOGO
