Après 4 participations, le Burkina Faso n’arrive toujours pas à franchir la phase de groupe.

Le Burkina Faso a participé à la VIIIe édition du Championnat d’Afrique des nations (CHAN) qui se tient au Kenya, en Tanzanie et en Ouganda. Logés dans la poule B, les Etalons A’ quittent la compétition avec 3 défaites et seulement une victoire. Conséquence, le capitaine Patrick Malo et ses coéquipiers sont éliminés dès la phase de groupe. Une 4e participation et toujours pas de quart de finale : il y a encore du travail.

Point final pour la participation du Burkina Faso au Championnat d’Afrique des nations (CHAN) 2024. Les Etalons A’ comme aux précédentes éditions quittent la compétition dès la phase de groupes. Avec un bilan de trois défaites respectivement face à la Tanzanie, la Mauritanie et Madagascar et une victoire face à la Centrafrique, l’équipe burkinabè a été l’ombre d’elle-même à ce 8e rendez-vous après une qualification renversante face à la Côte d’Ivoire. Prévue pour se tenir en février dernier, le CHAN est finalement reporté pour le mois d’août 2025. Conséquence, l’effectif du sélectionneur, Issa Balboné, héroïque au tournoi de Zanzibar lors de sa préparation en janvier dernier, connait un chamboulement avec les départs de certains joueurs clés comme Jack Pantalou Diarra, Aboubacar Camara, Memel Dao, Aboubacar Traoré pour ne citer que ceux-là.

Tous partis pour des contrats professionnels, le technicien burkinabè devait reconstituer un nouvel effectif pour représenter dignement le Burkina Faso a ce rendez-vous africain réservé aux joueurs évoluant dans leurs championnats. Après un stage à Bobo-Dioulasso et un autre à Ouagadougou, Issa Balboné donne sa liste des sélectionnés pour la compétition. Là, il y a déjà problème. Sur cette dernière, on retrouve une charnière défensive vieillissante, des attaquants moins mordants. Le seul compartiment qui semblait faire l’unanimité a été celui du secteur médian. Malgré les critiques sur les choix des hommes, le sélectionneur des Etalons A’ a tenu mordicus et a justifié sa sélection par la forme du moment des joueurs sélectionnés.

Elever le niveau du championnat

Entre le onze de départ face à la Tanzanie et celui de la Centrafrique, le technicien burkinabè a procédé à 6 changements. Un tâtonnement à la recherche de l’équipe type après plus d’un mois de préparation justifié par un manque de fraicheur physique dû au long du voyage. Aussi, le Burkina à ce 8e CHAN n’avait pas d’identité de jeu. Impossible de poser le ballon et d’enchainer trois passes. Le seul match de référence des Etalons a été sa confrontation face à Madagascar. Avec un effectif remanié jusqu’au portier, les Etalons A’ ont laissé voir du caractère qui a surpris plus d’un et même leur maitre à penser qui a reconnu avoir retrouvé son équipe. Malheureusement, elle disputait son dernier match du CHAN.

Au sortir de cette piètre participation, il y a encore du travail à tous les niveaux. Le CHAN met en compétition les joueurs évoluant dans les championnats locaux. Même si le Burkina Faso a croisé des pays qui ont des championnats professionnels, celui du pays des Hommes intègres n’est pas en reste, même s’il doit élever son niveau. Et cela passe par la formation. Le niveau d’un championnat se mesure par la qualité des acteurs qui le composent. Aussi, le choix des hommes pour une compétition comme le CHAN est très important aussi bien du niveau du staff technique que des joueurs. Tant que nous n’allons pas respecter ces critères et continuer à rester dans le copinage, il sera difficile pour le Burkina de faire du miracle à des grands rendez-vous comme le CHAN.

Ollo Aimé Césaire HIEN
(Depuis Dar es Salam)

 

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