Joel Méda a été champion du Burkina 6 fois d’affilé.

Le tennis, sport d’élégance et de précision, connaît un essor discret mais notable au Burkina Faso. Loin des projecteurs braqués sur d’autres disciplines, la petite balle jaune trace son chemin, portée par des passionnés et une fédération déterminée à faire éclore de nouveaux talents.

Avant de s’implanter au pays des Hommes intègres, le tennis a parcouru un long chemin. Ses origines remontent au Moyen âge en France, où le jeu de paume était pratiqué, d’abord à mains nues, puis avec des raquettes. C’est en 1873 que le major britannique, Walter Clopton Wingfield, codifie le « lawn tennis », le tennis sur gazon tel que nous le connaissons aujourd’hui. En 1877, le premier tournoi de Wimbledon voit le jour, standardisant les règles et les dimensions du court.

La discipline se professionnalise en 1968 avec l’Ere Open, permettant aux amateurs et professionnels de s’affronter. Le tennis se joue en simple (un contre un) ou en double (deux contre deux). Le but est de frapper la balle par-dessus le filet de manière à ce que l’adversaire ne puisse la remettre. Les matchs sont divisés en jeux, puis en sets, et se jouent sur diverses surfaces comme le gazon, la terre battue ou le dur. L’évolution du matériel, des raquettes en bois aux composites modernes, a également transformé le jeu, le rendant plus rapide et technique.

Au Burkina Faso, le tennis est une discipline en développement, portée par une fédération active et des initiatives visant à former la prochaine génération de joueurs. Le Championnat national de tennis est la compétition phare du pays. Pendant longtemps, il a été dominé par Joël Méda, figure emblématique de ce sport au Burkina Faso. Avec six titres nationaux à son actif et des performances remarquées à l’international, notamment lors de l’Open de tennis de Brazzaville, Joël Méda a longtemps régné en maître. Cependant, la hiérarchie a récemment été bousculée.

En 2023, la domination de Méda a pris fin lorsque Guillaume Sawadogo l’a détrôné pour devenir le nouveau champion du Burkina Faso. Cette relève témoigne du dynamisme croissant de la discipline et de l’émergence de nouveaux talents. Chez les femmes, des joueuses comme Joséphine Bamouni se sont également distinguées en remportant le titre national, prouvant que le tennis féminin est aussi en pleine progression.

D’autres compétitions, telles que « l’Initiative Tennis de Ouagadougou », contribuent à l’animation de la scène tennistique locale et offrent aux joueurs burkinabè des opportunités de compétition, y compris face à des adversaires étrangers. Ces tournois sont essentiels pour permettre aux athlètes d’acquérir de l’expérience et de se mesurer à d’autres styles de jeu.

Le développement du tennis au Burkina Faso est un projet de longue haleine qui repose sur la formation, la mise en place d’infrastructures et l’organisation de compétitions régulières. Bien que le chemin soit encore long pour que le pays puisse rivaliser avec les grandes nations du tennis, la passion et le dévouement des acteurs locaux sont la preuve que le tennis burkinabè est sur la bonne voie.

Pengdwendé Achille OUEDRAOGO

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