1re cotation de l’emprunt obligataire du Trésor public

Les obligations émises par le Trésor public du Burkina Faso dans le cadre de l’emprunt obligataire 2017-2027 sont passées  dans le marché secondaire de la Bourse régionale des valeurs mobilières (BRVM). Une cérémonie de cotation délocalisée a été organisée, à cet effet, le jeudi 26 octobre 2017 à Ouagadougou.
Les investisseurs qui n’avaient pas pu se procurer des titres lors du lancement de l’appel public à l’épargne du Trésor public  du Burkina Faso, du 7 au 21 juillet 2017  avec comme chef de file Coris Bourse SA, peuvent désormais en acquérir. En effet, la première cotation du titre, dénommé TPBF 6,50% 2017-2027,  a eu lieu jeudi 26 octobre 2017, à Ouagadougou. Cela veut dire que dorénavant, le titre peut faire l’objet de transaction entre ceux qui souhaitent le vendre et ceux qui désirent l’acheter. Le top de départ de l’opération de cotation délocalisée a été donné par la ministre de l’Economie, des Finances et du Développement, Hadizatou Rosine Coulibaly.
La cérémonie officielle a  enregistré la présence d’autres membres du  gouvernement ainsi que celle du directeur général de la  Bourse régionale des valeurs mobilières (BRVM), Edoh Kossi Amenounvé.  Selon la feuille de marché à l’ouverture,  le titre se vendait  à  10 000 F CFA et  2000 titres avaient déjà fait l’objet de transaction pour un montant de 20 millions F CFA. «Avec  le TPBF 6,50% 2017-2027,  la maturité (le délai de paiement) s’est allongée, alors que les intérêts restent  au même niveau que les emprunts précédents. C’est un signe  de la confiance des investisseurs aux perspectives économiques du pays », a analysé le directeur  général de la BRVM. Cet optimisme est partagé par la ministre en charge de l’économie.

Une épargne locale disponible

Selon elle, le Burkina Faso qui était à la recherche de 75 milliards FCFA a finalement obtenu 122 milliards FCFA. C’est la preuve, a-t-elle poursuivi, que la signature du Burkina Faso est intéressante pour les investisseurs et qui lui font confiance.
« J’invite les burkinabè à souscrire beaucoup plus à cet emprunt.   Cela  permet non seulement de contribuer au financement du Plan national de développement économique et social mais aussi  de s’assurer de faire un bon investissement avec un remboursement sûr », a-t-elle lancé comme appel.
Le directeur général de Coris Bourse SA, Yacouba Sané,  chef de file des  Sociétés de gestion et d’intermédiation (SGI) impliquées dans l’opération, a fait un compte rendu de l’emprunt TPBF 6,50% 2017-2027.  L’opération a duré deux semaines au lieu du délai d’un mois habituellement défini par les SGI, a-t-il relevé. « La répartition des souscripteurs a donné les résultats suivants : le Burkina Faso est en tête avec 54%  du montant suivi de la Côte d’Ivoire avec 18% et du Togo14%, le Bénin, le Sénégal et le Mali viennent compléter la liste. Concernant le profil des souscripteurs, 98% sont des personnes morales dont 53% de banques, les personnes physiques représentant  seulement 2% », a-t-il clarifié.
L’introduction de l’emprunt du Trésor public burkinabè porte à 6, le nombre   pour l’année 2017. Cette situation  traduit le fait, de l’avis du DG de la BRVM, que l’épargne locale est disponible  et qu’il ne faut pas se priver de la mobiliser. Du reste,  le marché financier régional a permis  de mobiliser 6034 milliards FCFA,  soit le tiers  du financement  de l’économie de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA). M. Amenounvé a, par ailleurs, salué l’ancrage  de plus en plus fort de la Bourse au pays des Hommes intègres, en dépit du faible taux de sociétés cotées.
Nadège YE

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