
La Banque africaine de développement (BAD) tient ses 51es assemblées annuelles, du 26 au 30 mai, à Abidjan, en Côte d’Ivoire sous le thème : « Tirer le meilleur parti du capital de l’Afrique pour favoriser son développement ».
Du 26 au 30 mai 2025, Abidjan, la capitale économique de la Côte d’Ivoire vibre au rythme des 51es assemblées annuelles de la Banque africaine de développement (BAD). Elles sont l’occasion de discuter des défis auxquels l’Afrique est confrontée et des stratégies pour mobiliser le capital africain pour le développement endogène, en présence de gouverneurs, de représentants des pays membres de la BAD, des institutions financières, des experts et des représentants de la société civile.
Au cours de la rencontre, il sera question de débattre des défis du développement en Afrique, de discuter des stratégies pour mobiliser le capital africain, de promouvoir l’investissement et de renforcer le partenariat avec les pays membres. Les assemblées annuelles 2025 de la BAD mettront aussi un point d’honneur sur la nécessité de renforcer les institutions, de promouvoir la bonne gouvernance, d’encourager les investissements dans le secteur privé, et de valoriser le potentiel économique du continent.
Evènement majeur pour l’avenir économique de l’Afrique, ce conclave mettra un focus particulier sur la mobilisation du capital africain pour un développement durable et inclusif. Le thème retenu va permettre à la BAD de collaborer avec les pays membres régionaux pour identifier les opportunités et mettre en œuvre des politiques spécifiques pour faire du capital de l’Afrique (capital humain, naturel, financier et commercial) le principal moteur de la transformation structurelle et de la transition vers des économies plus inclusives, plus vertes et plus résilientes au cours des prochaines décennies.
Ce, tout en tirant parti des flux de capitaux externes provenant de partenariats divers pour compléter les besoins de financement du développement en Afrique. D’autres domaines transversaux sont couvertes à savoir le rôle du numérique, des institutions robustes, transparentes et responsables et de la gouvernance, afin de tirer parti du capital de l’Afrique pour favoriser son développement. La thématique poursuit l’ambition de placer le continent aux commandes de son développement, à renforcer sa résilience face aux obstacles à venir et à accroître son rôle dans la réalisation des Objectifs de développement durable (ODD) mondiaux et d’autres programmes de développement, notamment l’Accord de Paris sur le climat, l’Agenda 2063 ; et les High-5 de la Banque.
Améliorer la rentabilité du capital du continent

Ces défis à relever nécessitent une mobilisation intelligente et des mesures stratégiques pour améliorer la rentabilité du capital du continent dans tous les secteurs de l’économie. A l’ouverture des travaux, le président sortant de la BAD, Akinwumi Adesina, a adressé des messages forts, à savoir : « L’Afrique doit croire en elle-même ou rester dépendante à jamais », « L’Afrique ne doit plus regarder ailleurs, mais en elle-même. » et « Nous avons tout ce qu’il faut. Ce qu’il nous faut maintenant, c’est la bonne gouvernance et une vision claire. ».
Il a dévoilé les ressources immenses et les atouts du continent, à travers une jeunesse nombreuse et dynamique, une agriculture riche, des minerais critiques, un ensoleillement constant. A son avis, la solution se trouve en Afrique et non à l’extérieur. Le président Adesina a rappelé qu’au cours de son mandat, il s’est tourné vers les plus vulnérables, les femmes en difficulté maternelle, les enfants non scolarisés, les zones sans accès à l’eau, à l’électricité ou aux soins.
« Changer la vie des Africains a été la plus belle mission de ma vie », a-t-il déclaré. Le président sortant de la BAD s’est réjoui du fait que 225 milliards de dollars ont été mobilisés pour l’Afrique via le Forum d’investissement, le capital de la BAD a triplé : de 93 à 318 milliards de dollars (2015-2025). Il a également évoqué le financement de projets stratégiques, comme le pont Gambie-Sénégal (44 millions $), les contributions inédites de pays africains : 10 millions $ d’Algérie, 5 millions $ du Maroc, 20 millions $ promis par le Kenya, 2 millions $ du Soudan du Sud.
« Être président de la BAD est une responsabilité immense. Le succès de la BAD est le succès de l’Afrique entière », a-t-il laissé entendre. La 60e assemblée annuelle du Conseil des gouverneurs de la BAD se tiendra également à Abidjan, en Côte d’Ivoire, du 26 au 30 mai 2025. Le jeudi 29 mai 2025, devrait se tenir l’élection du nouveau président de la BAD avec en lice, cinq candidats, à savoir : Amadou Hott du Sénégal, Dr Samuel Munzele Maimbo de la Zambie, Sidi Ould Tah de la Mauritanie, Abbas Mahamat Tolli du Tchad et Bajabulile Swazi Tshabalala de l’Afrique du Sud.
Boukary BONKOUNGOU
bbonkoungou@gmail.com