Centre d’analyse des politiques économiques et sociales : Les difficultés exposées au président du Faso

La nouvelle représentante-résidente de la Banque mondiale au Burkina, Maimouna Mbow Fam, a réitéré l’engagement de son institution à soutenir le développement socioéconomique du pays.

Le Président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, a successivement reçu en audience, au palais de Kosyam, le vendredi 14 août 2020, le directeur exécutif de Centre d’analyse des politiques économiques et sociales, Dr Daniel Kaboré, le président de l’Académie nationale des sciences, des arts et des lettres du Burkina Faso, le Dr Paco Sérémé, la représentante-résidente de la Banque mondiale et le directeur général sortant de l’Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar (ASECNA), Mohamed Moussa.

Le Centre d’analyse des politiques économiques et sociales (CAPES) est confronté à des difficultés d’ordre financier qui handicapent son bon fonctionnement. Une délégation de l’institution conduite par son directeur exécutif, le Dr Daniel Kaboré, est allée s’entretenir avec le Président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, le vendredi 14 août 2020 à Kosyam, sur les préoccupations de l’institution. A sa sortie d’audience le Dr Kaboré a expliqué que le CAPES, soutenu depuis sa création par la Fondation pour le renforcement des capacités en Afrique, ne reçoit plus de financement.

Le manque de personnel mais aussi l’achèvement de la construction du siège du CAPES, a confié le Dr Kaboré, ont aussi fait l’objet d’échanges avec le chef de l’Etat. Par ces échanges, a-t-il dit, il a été question de solliciter l’appui du président du Faso pour la résolution de leurs préoccupations. « Il y a de nombreux ministres qui sont issus du CAPES, ainsi que de nombreux cadres supérieurs de l’administration. Il faut donc trouver du personnel pour les remplacer », a-t-il affirmé.

A sa suite, c’est le président de l’Académie nationale des sciences, des arts et des lettres du Burkina Faso (ANSAL-BF), le Dr Paco Sérémé qui s’est entretenu avec Roch Marc Christian Kaboré. Tout comme son prédécesseur, il déclaré être allé exposer les préoccupations de l’Académie au président du Faso. Reconnu par l’Etat depuis 2015, a-t-il laissé entendre, l’ANSAL-BF a pour objectif de promouvoir efficacement le développement socioéconomique du pays.

Mais, depuis cette date, a souligné le Dr Sérémé, l’académie n’a pas encore pu tenir ses activités, faute de moyens. Des activités qui sont, pour lui, des occasions pour faire des recommandations sur une thématique importante de la vie de la Nation. « Nous sommes sous le parrainage du chef de l’Etat et il était normal que nous venions échanger avec lui sur les préoccupations que nous avons », a-t-il déclaré. Et d’ajouter que la résolution de ces difficultés leur permettra de jouer leur rôle et d’être à la hauteur des ambitions de l’académie.

Répondre aux questions de l’heure

Le DG sortant de l’ASECNA, Mohamed Moussa (milieu), a sollicité l’appui
du président du Faso pour un 2e mandat.

La troisième personnalité à être reçue au palais de Kossyam est la nouvelle représentante-résidente de la Banque mondiale au pays des Hommes intègres, Maimouna Mbow Fam. En fonction depuis juin 2020, l’émissaire de la Banque mondiale a fait savoir qu’elle est allée présenter sa lettre de mission au président, Roch Marc Christian Kaboré et s’informer des priorités du pays, en matière de développement.

« Mon objectif est de travailler sur un cadre de partenariat pour répondre aux questions de l’heure », a-t-elle dit. Dans cette dynamique, Maimouna Mbow Fam a déclaré que la Banque mondiale verra comment réajuster son programme en vue d’atteindre les objectifs escomptés. A l’entendre, l’institution financière va poursuivre la consolidation de ses programmes au Burkina afin d’aider les populations à accéder aux services sociaux de base et accompagner la relance de l’économie.

La dernière personnalité qui a échangé avec le président du Faso est le directeur général de l’Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar (ASECNA), Mohamed Moussa. Il est allé faire le point de son mandat au chef de l’Etat et demander son soutien, pour un second mandat. « J’ai été élu avec le soutien du Burkina Faso, il était donc normal que je vienne faire au président du Faso le bilan de ces quatre années de gestion », a indiqué Mohamed Moussa.

Comme actions fortes de son bilan, il a cité le lancement en 2017 du système de guidage-radar, la mise en œuvre du projet de surveillance de 16 millions de km², l’exécution en cours du projet de siège unique pour l’Afrique. A l’entendre, Roch Marc Christian Kaboré a jugé positif ce bilan. « Je me suis engagé à faire de mon mieux pour maintenir l’ASECNA dans une bonne lancée », a-t-il martelé.

Soumaïla BONKOUNGOU

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