Commémoration du centenaire du Burkina: Le Premier ministre communie avec les élèves du lycée Zinda

Le chef du gouvernement, Christophe Joseph Marie Dabiré à la jeunesse burkinabè : «nous travaillerons, malgré toutes les difficultés afin que vous puissiez bénéficier d’un minimum de confort pour faire des études dans les meilleures conditions possibles»

Dans le cadre des activités commémoratives du centenaire de la création de la Haute-Volta, actuel Burkina Faso, le Premier ministre, Christophe Dabiré, a assisté à la montée des couleurs nationales, dans la matinée du jeudi 11 avril 2019, au lycée Philippe-Zinda-Kaboré, à Ouagadougou.

Scène inhabituelle à l’entrée principale du lycée Philippe-Zinda-Kaboré dans la matinée du jeudi 11 avril 2019. Il est 7h 30. Le portail principal de l’établissement vient de se refermer. Des gendarmes en faction empêchent de l’ouvrir. Un petit groupe d’une dizaine d’élèves se rue vers une autre entrée située côté ouest de l’établissement. Il est stoppé par deux éléments de la gendarmerie nationale.

Entre incompréhension et déception, les élèves font le pied de grue en face des deux hommes armés. Arnaud Toé et Assane Guiré essaient de négocier. Peine perdue, les ordres sont formels, personne ne peut entrer après 7H30. C’est incompréhensible pour ces élèves qui confient être habitués à pénétrer au sein de leur établissement, quelle que soit l’heure. Clément Ouédraogo reconnaît avoir lu, la veille, une note informant les élèves, les enseignants et le personnel administratif de la venue du Premier ministre, Christophe Joseph Marie Dabiré.

A la faveur de la célébration du centenaire du Burkina Faso, plusieurs élèves du lycée Zinda ont participé à la montée des couleurs du jour.

Ces élèves qui s’impatientaient à l’entrée sont en train de manquer à la montée des couleurs nationales, qui a lieu quelques mètres plus loin au sein de l’établissement, en présence d’élus locaux et nationaux, de membres du gouvernement et du chef du gouvernement, et au rythme du chant de la victoire, le Ditanyè, repris en chœur par plusieurs centaines d’élèves, venus eux, à l’heure.

Une fois le drapeau burkinabè hissé au sommet du mât, le Premier ministre explique la symbolique de cette cérémonie particulière d’une voix paternaliste. Il s’agit, leur dit-il, de s’approprier l’histoire du pays, à l’occasion du centenaire de la colonie de Haute-Volta, créée le 1er mars 1919 et devenue, depuis le 5 août 1984, Burkina Faso.

Pendant ces 100 ans du pays, rappelle M. Dabiré, «nous avons traversé des moments très difficiles, mais toutes ces luttes ont contribué à faire de ce territoire une terre libre, indépendante où nous concevons la démocratie et où nous voulons que les valeurs ancestrales de liberté et d’intégrité continuent à régner sur le territoire».

Dans la suite du combat des ancêtres et des anciens, Christophe Dabiré exhorte la jeunesse burkinabè au travail et au civisme pour défendre le drapeau, symbole de la Nation, afin de laisser aux générations à venir, un pays où il fait bon vivre. En guise de réponse, c’est une salve d’applaudissements qui lui est adressée.

Fabé Mamadou OUATTARA


«Ceux qui veulent détruire ce pays n’y parviendront pas», Christophe Joseph Marie Dabiré
Le Premier ministre, Christophe Joseph Marie Dabiré, a été interpellé sur le contraste entre son appel au civisme alors que certains agents publics refusent apparemment le travail. Voici sa réponse : «Ceux qui veulent détruire ce pays n’y parviendront pas. La résilience du Burkinabè est extraordinaire. De par le passé, nous avons connu beaucoup de difficultés. Des gens ont pensé que le pays allait sombrer dans le néant, mais nous avons pu nous donner la main pour émerger et continuer d’avancer.

Il y a quelques-uns qui, pour des raisons que nous ignorons, veulent détruire les finances du pays, mais nous leur disons qu’il faut qu’ils reviennent à la raison parce que ce sont tous les Burkinabè qui vivent les difficultés et l’insécurité au niveau national. Nous devons nous donner la main. Il n’y a pas de problème sans solution. Refuser de discuter revient à dire que nous allons vers une confrontation violente et nous ne souhaitons pas qu’il en soit ainsi. Je les invite à faire en sorte qu’avec le gouvernement, on puisse trouver la meilleure solution qui serve l’intérêt national plutôt que les intérêts individuels».

Propos recueillis par F.M.O.

Laisser un commentaire