Crise climatique mondiale : 24 journalistes africains pour porter la voix du continent

Pour la consultante principale en communication de DFC Vibeke Quaade, les journalistes africains doivent apporter des solutions aux effets du changement climatique à travers des productions

Dans le cadre de son programme d’activités, Danida Fellowship Center (DFC) du Danemark a convié 24 journalistes d’Afrique francophone et anglophone à une série de formations sur la climatique sur le continent. La deuxième phase de la formation s’est déroulée du 31 octobre au 5 novembre 2022 à Kilimandjaro en Tanzanie.

Les journalistes africains doivent jouer leur partition pour plus de justice en faveur du continent, pendant la Conférence des Nations Unies sur le changement climatique (COP27) qui a lieu à Charm El-Cheikh en Égypte du 6 au 18 novembre 2022. En effet, bon nombre des communautés les plus en difficulté se trouvent en Afrique, bien qu’elle ne contribue qu’à 4 % des émissions mondiales de gaz. Cela suscite des réflexions sur ce à quoi va ressembler une COP27 réussie pour le continent et sur la manière dont la crise climatique, les négociations et les résultats vont être rapportés aux populations africaines. Pour ouvrir la voie aux nouvelles sur le climat et aux reportages pertinents pour les Africains, 24 journalistes du Burkina Faso, d’Ouganda, de Tanzanie, du Nigéria, du Niger, du Kenya, du Ghana, d’Égypte et d’Afrique du Sud bénéficiaires d’une bourse du Danida Fellowship Center (DFC) du Danemark participent à un programme d’apprentissage sur la première ligne de la crise climatique mondiale. Organisée du 31 octobre au 5 novembre 2022 à Kilimandjaro en Tanzanie, cette 2e phase s’est tenue après celle de Copenhague. Selon la consultante principale en communication de DFC Vibeke Quaade, le partage des connaissances est essentiel pour trouver des solutions durables aux défis mondiaux. Dans ce sens, a-t-elle indiqué, DFC soutient la création de nouvelles compétences et aptitudes visant à transformer les connaissances en action par la co-création, le partage des connaissances, le réseautage et la narration.

2- De l’avis du Dr Awa Ouoba, ce cadre a permis aux chercheurs de communiquer ce qu’ils attendent des hommes de médias sur la question des changements climatiques

Durant ces six jours, les journalistes ont non seulement partagé entre eux leurs expériences, mais aussi avec des chercheurs et ont envisagé des perspectives. Ainsi, les rôles des universités/chercheurs vis-à-vis des agendas critiques pour l’Afrique a fait l’objet de débat et comment combler le fossé entre les médias et le public. Pour la conseillère en développement des capacités Helle Jørgensen, les journalistes doivent rendre publics les résultats des chercheurs pour permettre au public de tirer le meilleur profit. Toute chose qui a conduit le maître de conférence en géographie physique de l’université Joseph Ki-Zerbo Dr Awa Ouoba par ailleurs directrice des enseignements et examens, à proposer l’instauration d’un cadre d’échanges entre les hommes de médias et les chercheurs de sorte à mieux aborder les questions en lien avec les changements climatiques.

Le journalisme constructif a aussi été un point important abordé au cours des échanges. Il s’agit d’un correctif à la culture dominante des médias qui s’intéressent aux informations révélant que les choses vont mal et qu’elles méritent des interpellations. Dans la pratique, les hommes de médias doivent utiliser la clarté et l’imagination pour construire l’espoir pour favoriser l’enracinement de la démocratie. La question de porter la voix de l’Afrique à la COP 27 n’a pas été en reste.

La collaboration entre journalistes et chercheurs est une nécessité pour permettre à l’Afrique de faire entendre sa voix à la COP27

En effet, les journalistes ont été invités à prendre des initiatives de manière à accompagner les Organisations de la société civile lors des négociations à Charm El-Cheikh pour soutenir la cause de l’Afrique face aux effets du changement climatique.

En rappel, la COP 27 à laquelle participent les 24 journalistes doit constituer la 3e phase de la série de formation débutée depuis le 1er octobre dernier.

 

Paténéma Oumar OUEDRAOGO

Depuis Kilimandjaro (Tanzanie)

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