Crises interne et internationale : le gouvernement et la CCI-BF à la recherche de solutions

Le président de la CCI-BF, Mahamadi Savadogo (gauche), remettant le livre blanc contenant les préoccupations du secteur privé au Premier ministre, Dr Albert Ouédraogo.

Le Premier ministre burkinabè, Dr Albert Ouédraogo, a accordé une audience à une délégation de la Chambre de commerce et d’industrie du Burkina Faso (CCI-BF), conduite par son président, Mahamadi Savadogo, le mardi 10 mai 2022, à Ouagadougou. A l’issue de cette rencontre, le chef du gouvernement a présidé les travaux de la première session du comité de pilotage du Cadre de concertation et d’orientation pour le dialogue Etat/secteur privé (CODESP).

Le développement du secteur privé est au centre de l’agenda des autorités de la Transition. Dans cette optique, le Premier ministre, Dr Albert Ouédraogo, a présidé les travaux de la première session de l’année du comité de pilotage du Cadre de concertation et d’orientation pour le dialogue Etat/secteur privé (CODESP), le mardi 10 mai 2022, à Ouagadougou.

Selon le ministre du Développement industriel, du Commerce, de l’Artisanat et des Petites et moyennes entreprises, Abdoulaye Tall, cette rencontre vise à adopter le rapport d’activités de l’année passée, à passer en revue les recommandations formulées lors de la dernière concertation gouvernement-secteur privé et à examiner leur état de mise en œuvre.

Et enfin, il s’agit de dégager les perspectives à travers un plan d’actions triennal à dérouler sur les trois prochaines années, en vue d’améliorer le climat des affaires, la performance du secteur privé et leur efficacité en matière de paiement d’impôts et de création d’emplois, a-t-il ajouté. Les questions liées à la vie chère ont également été au centre des travaux.

« Il s’est agi de voir comment l’Etat peut accompagner et encourager le secteur privé en termes de règlementation, d’infrastructures, pour plus de production, de transformation, de consommation locales pour faire face aux pénuries et à la hausse des prix », a précisé le ministre Tall.

En cette période difficile, le gouvernement a sollicité du secteur privé plus de solidarité, d’efforts supplémentaires en matière de contributions fiscales, de limitation des prix des produits.

Contenir l’inflation

Et face à cette inflation sur les produits locaux et importés liée aux effets de la crise interne et celle internationale avec la guerre en Ukraine, le secteur privé, à travers son représentant, Oumarou Yugo, a promis de travailler aux côtés des autorités pour renforcer la résilience des populations à faire face aux difficultés de la vie quotidienne.

Au regard du rôle majeur du secteur privé, en tant que levier majeur de croissance, le Premier ministre a exprimé la volonté de l’exécutif de créer d’urgence un climat favorable à l’environnement des affaires et à la promotion de l’investissement, à travers la consolidation d’un cadre macro-économique stable, le renforcement d’une meilleure gouvernance économique et politique, la mise en place des infrastructures de base.

Avant cette rencontre, le chef du gouvernement a reçu une délégation de la Chambre de commerce et d’industrie du Burkina Faso (CCI-BF) conduite par son président, Mahamadi Savadogo. Cette audience a été l’occasion pour le monde des affaires d’aborder ses préoccupations. Selon le représentant de la CCI-BF, Seydou Diakité, il s’est agi, au regard du contexte, de voir comment le gouvernement peut rendre possible le développement des entreprises à travers des mesures fiscales, législatives, l’amélioration du climat des affaires, des accompagnements nécessaires.

Avec la guerre en Ukraine, la CCI-BF a évoqué, avec le Premier ministre, les problèmes d’approvisionnement en hydrocarbures, fer à béton, engrais, farine de blé, etc. que rencontrent les opérateurs économiques, a ajouté M. Diakité.

Mahamadi SEBOGO

Windmad76@gmail.com

Moussa Kayda (Stagiaire)

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