Institut français de Ouagadougou : Une exposition pour relancer les activités

Le photographe, Nyaba L. Ouédraogo (chapeau): "Mes tableaux sur le thème du "visible" et de l'"invisible" ont été conçus durant le confinement".

Le vernissage de l’exposition baptisée « Alternances » a eu lieu le vendredi 12 juin 2020 à Ouagadougou.

Après plusieurs semaines d’interruption due à la crise sanitaire du coronavirus, l’Institut français reprend ses activités. L’événement a été marqué, le vendredi 12 juin 2020 à Ouagadougou, par le vernissage d’une exposition dénommée « Alternances ». Le public a découvert, à cette occasion, les œuvres de trois exposants burkinabè. Le sculpteur, Siriki Ky, a exposé une dizaine d’objets de culte. « J’ai créé un dialogue entre vie animale, humaine et poésie végétale avec en toile de fond, un mélange de rites et du sacré », a-t-il expliqué.

A l’écouter, la force et la beauté d’une croyance résident dans sa capacité à tolérer ou à s’ouvrir. L’artiste- peintre professionnel, Christophe Sawadogo, a dévoilé, pour sa part, 14 toiles dont 5 œuvres d’encre sur papier et 9 acryliques. Ses œuvres décryptent, selon lui, une société aux prises avec le virtuel et la matérialité. Quant au photographe professionnel, Nyaba L. Ouédraogo, il a présenté neuf tableaux autour du thème «visible et invisible». Pour lui, le « visible » proportionnel au corps de l’homme (emprisonné) et l’ »invisible », qui représente son esprit, continuent à voyager, en dépit des facteurs extérieurs. « Cette idée m’est venue durant la longue et éprouvante période de confinement », a-t-il soutenu.

Selon l’ambassadeur de France au Burkina Faso, Luc Hallade, cette première activité post-confinement répond au besoin de revivre. Car la culture et l’art, a-t-il dit, font partie de la vie. Il était donc nécessaire, a souligné M.Hallade, que l’Institut français rouvre ses portes pour le rayonnement de la culture, et burkinabè en particulier. Et « nous sommes heureux de contempler les œuvres de grands artistes burkinabè reconnus à l’international pour cette première activité post-confinement. La qualité de leurs toiles est très remarquable », a confié le diplomate français. Le parrain de la cérémonie de vernissage, le ministre de la Culture, des Arts et du Tourisme, Abdoul Karim Sango, s’est dit « heureux » de voir les artistes reprendre leurs activités après ce long arrêt dû à la COVID-19.

A son avis, la créativité artistique, en plus d’être un facteur motivant, ajoute du charme à la vie, après cette période de confinement. «Nous sommes ravis de savoir que les artistes ne se sont pas laissés envahir par l’oisiveté durant ce temps d’arrêt. Au contraire, ils l’ont mis à profit pour créer des œuvres incroyables», a salué le ministre Sango. Le vernissage « Alternances » se tient jusqu’au 18 juin 2020.

W. Aubin NANA

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