Intégration africaine : Les communautés étrangères souhaitent la réouverture des frontières

Les communautés vivant au Burkina ont été invitées à l’union et au respect des lois de leur pays d’accueil.

Le ministre délégué, chargé de l’Intégration africaine et des Burkinabè de l’extérieur, Maxime Lomboza Koné, a échangé le samedi 12 juin 2021 à Bobo-Dioulasso, avec les communautés étrangères vivant à Sya. Les tracasseries au niveau des frontières ont été la principale préoccupation de ces communautés qui ont souhaité leur réouverture.

Les communautés vivant à Bobo-Dioulasso sont parfaitement intégrées et n’ont aucun problème avec les populations burkinabè, selon les dires de Komlan Adolphe Konou, Togolais résidant à Bobo-Dioulasso. Les seules difficultés qu’elles ont actuellement, selon lui, sont les tracasseries qu’elles subissent au niveau des frontières lorsque celles-ci désirent faire un tour dans leur pays natal. Tous les intervenants lors de la rencontre entre le ministre délégué, chargé de l’Intégration africaine et des Burkinabè de l’extérieur, Maxime Lomboza Koné et les communautés vivant à Bobo-Dioulasso le 2 juin 2021, ont révélé les difficultés qu’ils ont à traverser les frontières qui sont pour le moment fermées pour raison de la maladie à coronavirus. Ils ont alors tous souhaité la réouverture de ces frontières afin de leur permettre de circuler librement.

Outre la question des frontières, les communautés vivant à Bobo-Dioulasso ont évoqué les problèmes de visa, surtout pour les ressortissants des pays d’Afrique centrale, de formation, de documents pour accéder aux institutions financières et de siège. La présidente de la coordination des communautés vivant dans la région des Hauts-Bassins, Saran Haïdara/ Cissoko, a salué l’initiative des autorités d’échanger avec les communautés et d’être à leur écoute chaque fois que de besoin. Après avoir prêté une oreille attentive aux différentes préoccupations, le ministre délégué, chargé de l’intégration africaine et des Burkinabè de l’extérieur les a rassurées que le gouvernement s’engagera à les résoudre.

Le 46e anniversaire de la CEDEAO à Bobo-Dioulasso

Quant à la question des frontières, le ministre a laissé entendre que des négociations sont en cours pour leur réouverture, lui-même ayant vécu les difficultés, les tracasseries et les rackets que vivent les populations au niveau des frontières. Maxime Koné a invité ses interlocuteurs à mieux s’organiser et à respecter les règles et lois en vigueur au Burkina. Lesquelles lois s’appliquent à tous sans distinction de nationalité, ni d’origine, a-t-il fait savoir.

« La cohabitation entre populations n’est pas toujours sans poser quelques difficultés et se trouve parfois confrontée à des incompréhensions et à des désaccords. Toutefois, les différends qui peuvent survenir au sein de nos communautés doivent se résoudre de façon pacifique et avec lucidité et ne doivent nullement et en rien entraver notre vivre-ensemble », a souligné le ministre Koné. Il a rassuré que son département est engagé à faire de l’intégration une réalité palpable. « Je reste disponible pour vous accompagner et faciliter l’intégration de vos membres. Il ne faudra pas que l’intégration africaine que nous prônons et défendons, soit un vain mot, une notion abstraite, un concept virtuel.

L’intégration des peuples africains doit être une réalité saisissable, un ressenti, un vécu »,
a-t-il dit. Dans cette dynamique, le ministre délégué a annoncé que son département organisera du 24 au 25 juin à Bobo-Dioulasso, un certain nombre d’activités dans le cadre de la célébration conjointe de la journée de l’Afrique et du 46e anniversaire de la CEDEAO. Il s’agit entre autres d’un panel sur les grands projets et programmes intégrateurs de la CEDEAO, une finale du concours de slam et l’organisation d’une journée de l’intégration. De même, la 5e édition de la caravane et la 4e édition du forum national de l’intégration, qui n’ont pas pu se tenir l’année dernière à cause de la COVID-19, auront lieu en 2021.

Ces différentes activités seront placées sous le signe de la promotion, de la réconciliation nationale de tous les fils du Burkina et du renforcement de la cohésion sociale entre l’ensemble des différentes communautés vivant au Burkina dans un contexte sécuritaire préoccupant. Elles seront aussi une occasion pour les communautés de s’approprier les recommandations des organisations régionales et sous régionales en matière d’intégration.

Adaman DRABO

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