Levée des sanctions au CDP : « Ce n’est pas la victoire d’un camp sur un autre », Achille Tapsoba

Le 1er vice-président du CDP, Achille Tapsoba : « La direction a montré sa prédisposition à accueillir Boureima Badini dans ses rangs».

Le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) a organisé, le lundi 9 décembre 2019 à Ouagadougou, une conférence de presse pour annoncer les conclusions de son dernier congrès extraordinaire qui a abouti à la levée des sanctions qui pesaient sur 27 de ses militants.

Le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) a besoin de l’unité et de cohésion militante afin d’affronter les défis du moment et de l’avenir. Pour ce faire, le parti a procédé, lors d’un congrès extraordinaire, le samedi 7 décembre dernier, à la levée des sanctions (exclusions et suspensions) des 27 militants prononcées le 22 septembre dernier à leur encontre. C’est la quintessence de la conférence de presse, organisée par l’ex parti au pouvoir, le lundi 9 décembre 2019 à Ouagadougou.

Pour le 1er vice-président du CDP, Achille Tapsoba, ce rapportage des sanctions n’est pas la victoire d’un camp sur un autre, mais a été simplement fait conformément aux orientations du président d’honneur et fondateur du parti, Blaise Compaoré qui l’avait demandé. Signe d’un sens du dépassement des positions individuelles pour l’intérêt supérieur du CDP, la décision du congrès, a-t-il poursuivi, rassure les militants et démontre la grandeur d’esprit de la direction politique du parti, de continuer «sereinement» dans son travail de mobilisation des militants pour la reconquête du pouvoir d’Etat.

Comme il fallait s’y attendre, l’absence des militants sanctionnés au congrès extraordinaire a été évoquée par les hommes de médias. Pour Achille Tapsoba, les 27 militants ayant été exclus et/ou suspendus, ils ont perdu leur qualité de militants et ne pouvaient donc pas être invités. «Le congrès a réuni les membres statutaires pour évoquer un sujet qui les concerne. Nous les avons appelés pour les inviter à la cérémonie de clôture s’ils le désirent, mais nous πne saurons dire pourquoi ils ne sont pas venus», a-t-il précisé.

Passé l’heure de la crise, Achille Tapsoba invite ses camarades à regagner les rangs du parti et à occuper leur poste respectif. «Ils avaient été exclus et suspendus du parti mais, ils n’avaient pas été remplacés dans les postes qu’ils occupaient dans les organes et instances du parti comme le BPN et le BEN (Bureau exécutif national, ndlr)», a-t-il fait savoir. Interrogé sur les cas de Boureima Badini et de Kadré Désiré Ouédraogo, le principal animateur de la conférence de presse a relevé que le 1er est un « sanctionné – démissionnaire » et que le second a démissionné et n’a pas été sanctionné.

Il a poursuivi qu’avant le dernier congrès extraordinaire, Boureima Badini a manifesté sa volonté de revenir au CDP. «Ses sanctions ont été levées et la direction a montré sa prédisposition à l’accueillir dans les rangs du parti», a-t-il soutenu.
Existe-t-il toujours des plaintes en justice contre le CDP ? A cette question, M. Taspoba a répondu que le groupe de Rasmané Daniel Sawadogo a adressé au président du Tribunal de grande instance de Ouagadougou, une lettre de retrait de sa plainte contre le parti.

Par contre, a-t-il noté, Mahamadi Kouanda et compagnie ont fait une demande de « retrait d’instance», c’est-à-dire de suspension du processus de mise en œuvre de la plainte. «Nous avons demandé à l’intéressé de se conformer à la directive du président d’honneur du parti qui veut le retrait immédiat des plaintes en justice », a-t-il
ajouté.

Jean-Marie TOE

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