Lutte contre la corruption : L’ASCE-LC et la société civile s’unissent

Le contrôleur général d'Etat, Luc Marius Ibriga (milieu) : "Pour être plus efficace, la lutte contre la corruption doit être menée à tous les niveaux".

L’Autorité supérieure de contrôle d’Etat et de lutte contre la corruption (ASCE-LC) a rencontré les organisations de la société civile et les autres structures œuvrant dans le domaine en vue de créer une synergie d’actions pour éradiquer le fléau de la corruption, le jeudi 10 janvier 2019 à Ouagadougou.

L’Autorité supérieure de contrôle d’Etat et de lutte contre la corruption (ASCE-LC), le Réseau national de lutte anticorruption (RENLAC), les associations de journalistes œuvrant dans le domaine de la lutte contre la corruption, des organes de presse d’investigation veulent se mettre en synergie pour mieux lutter contre le phénomène de la corruption.

A cet effet, l’ASCE-LC a initié, le jeudi 10 janvier 2019 à Ouagadougou, une rencontre d’échanges pour faire le point des actions et des activités de prévention au niveau des acteurs.

Le contrôleur général de l’Etat, Marius Luc Ibriga a indiqué que l’objectif est de faire l’état des lieux de la corruption au Burkina Faso et proposer des actions fortes à même d’éradiquer ce fléau.

« Il s’agit à travers des échanges francs et sans langue de bois de non seulement diagnostiquer nos forces et nos faiblesses, mais aussi et surtout de déceler les opportunités et les risques qui se présentent à nous dans la lutte contre la corruption », a-t-il dit. M. Ibriga a indiqué qu’au regard de l’engagement et des expériences des OSC et les autres structures impliquées dans le combat, une feuille de route va se dresser et des résolutions vont être prises à même de consolider cette synergie d’actions dans la lutte.

Les OSC, les organisations œuvrant dans la lutte contre la corruption veulent faire un front commun pour éradiquer le fléau au Burkina Faso.

Pour ce qui est de la participation de la société civile à la lutte prévue à l’article 40 de la loi 04-2015/CNT, il y a la contribution à la transparence des sources de financement ; des programmes d’enseignement, d’éducation et de sensibilisation aux dangers que représente la corruption; la vérification de l’effectivité de l’accès des médias et du public à l’information concernant ce phénomène sous réserve de la protection de la vie privée, de l’honneur, de la dignité des personnes … »Pour être plus efficace, la lutte contre la corruption doit être menée à tous les niveaux et impliquer tous les acteurs à savoir l’Etat, le secteur privé, les OSC.

Il convient donc de faire en sorte que chaque citoyen devienne une sentinelle anticorruption », a-t-il déclaré. Il a ajouté que dans un contexte de corruption systématique comme celui du Burkina Faso, des changements sont indispensables. Il s’agit selon Luc Marius Ibriga de démanteler les remparts de ce fléau, asseoir un réarmement éthique fondé sur les valeurs d’intégrité et de responsabilité; promouvoir le refus de la corruption et enraciner de manière durable, la culture de la recevabilité, la transparence à tous les niveaux de la gestion des affaires publiques et privées.

Elélé KANTORO

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