Lutte contre la COVID-19 : Un nouveau plan de riposte en gestation

Le secrétaire exécutif du Comité national de gestion de la pandémie du coronavirus, Théodore Palé : « les grosses lacunes que nous avons sont liées au financement ».

Le Comité national de gestion de la crise de la pandémie à coronavirus s’est réuni, le mardi 2 février 2021, à Ouagadougou, pour évaluer le plan de riposte et dégager des perspectives pour la réorganisation de la lutte contre la maladie.

Le Burkina Faso veut élaborer un nouveau plan de riposte contre la maladie à coronavirus. Dans ce sens, le comité national de gestion de la pandémie s’est réuni, le mardi 2 février 2021, pour évaluer le précédent plan de riposte. Lors de cette rencontre trois communications ont été faites par le directeur du Centre des opérations de réponse aux urgences sanitaires (CORUS), Dr Brice Bicaba, le Directeur régional (DR) de la santé du Centre, Dr Thomas Ouédraogo et le secrétaire exécutif du comité, Théodore Palé. Il est ressorti que le plan de riposte était basé sur l’hypothèse selon laquelle, la maladie devrait prendre fin en décembre 2020.

« Etant donné que la pandémie perdure, il est de notre devoir de revoir notre stratégie », a justifié le secrétaire exécutif du comité national, Théodore Palé. Dr Bicaba a informé, que la tendance est à la baisse quant au nombre de cas confirmés, mais un peu à la hausse pour le nombre de décès. Pour preuve, il a confié que le pays a enregistré 35 morts en janvier et 18 en décembre soit 40% du nombre total des décès. A propos des districts sanitaires qui comptent plus de cas, Dr Bicaba a cité dans la région du Centre, les districts de Bogodogo, Boulmiougou et Baskuy, les districts de Do et Dafra pour la région des Hauts-Bassins. Pour ce qui concerne spécifiquement la région du Centre, le DR de la santé a soutenu que les districts de Bogodogo et Baskuy ont le nombre le plus élevé de cas, parce qu’ils regorgent la majorité des hôtels et centres de santé où sont logés certains ‘’malades’’.

Les communicateurs ont évoqué quelques difficultés auxquelles, ils font face. Dr Bicaba a parlé de la rupture ou le risque de rupture des kits, les contraintes liées à la prise en charge des patients à domicile et le non-respect des mesures-barrières. Toutes ces complications ont pour conséquence l’accroissement du nombre de cas graves et de décès, le risque de saturation des services de santé, etc. « Il faut que les populations respectent les mesures-barrières. Dans les services, les lieux publics et autres endroits qui drainent du monde, chacun doit respecter les mesures pour minimiser les risques de propagation de la maladie », a exhorté Dr Bicaba.

Dr Ouédraogo, lui, a cité pour ce qui est de la région du Centre, un problème de mobilisation des ressources, une faible implication des autres acteurs dans la lutte, une insuffisance de la logistique roulante, la gestion des déchets de prélèvement avec l’avènement des tests rapides dans les sites et la faible motivation des agents de santé. « Les grosses lacunes que nous avons sont liées au financement », a dit M. Palé. A l’entendre, le nouveau plan de riposte devra tenir compte de l’ensemble des difficultés énumérées afin d’élaborer un plan réalisable. Cependant, il a souligné que chaque acteur est convaincu de l’existence de la maladie et qu’il faille alors vivre avec. « Notre plan doit tenir compte de ce paramètre », a-t-il dit. Le gouverneur de la région du Centre, Sibiri De Issa Ouédraogo, lui, s’est félicité de l’ensemble des moyens déployés par le gouvernement pour lutter contre la maladie.

Gaspard BAYALA

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