Lycée scientifique national de Ouagadougou : Les « génies » ont leur temple de savoir

Des lycées scientifiques seront construits dans plusieurs villes du pays.

Le ministre de l’Education nationale, de l’Alphabétisation et de la Promotion des langues nationales a inauguré, le lycée scientifique national de Ouagadougou, le samedi 3 octobre 2020, sis à Tanghin-Dassouri.

Après Bobo-Dioulasso le 1er octobre 2020, Ouagadougou a reçu officiellement son premier lycée scientifique national. La cérémonie d’inauguration dudit lycée, sis à Kaokin dans la commune de Tanghin-Dassouri, a eu lieu le samedi 3 octobre 2020. Selon le ministre de l’Education nationale, de l’Alphabétisation et de la Promotion des langues nationales, Pr Stanislas Ouaro, c’est un sentiment de joie qui l’anime, car après trois ans de
« transhumance », les élèves du lycée scientifique national de Ouagadougou ont enfin leurs propres locaux.

Il a indiqué que d’une valeur de 3 milliards de francs CFA, ce lycée scientifique est construit sur une superficie de 3,4 hectares et comporte en son sein plusieurs bâtiments dont des dortoirs, une salle d’études, une infirmerie, etc. Il a ajouté que c’est sous l’impulsion du Président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré et avec l’accompagnement des partenaires notamment la Banque mondiale, que le gouvernement a décidé d’accroître l’offre éducative, particulièrement dans le domaine des sciences et ce, à travers la construction de lycées scientifiques dans l’ensemble des 13 régions du pays. «L’agriculture, l’industrie et la technologie, entre autres, ne peuvent se développer que si nous avons une masse critique de jeunes formés à même de concevoir et d’exploiter des systèmes novateurs, plus avantageux», a-t-il expliqué.

La représentante-résidente de la Banque mondiale au Burkina Faso, Maïmouna Mbow Fam, a remercié le gouvernement à travers le ministère en charge de l’éducation nationale qui a décidé d’associer son institution à cette cérémonie d’inauguration de ce temple du savoir, creuset de futurs scientifiques.

Elle s’est dit très satisfaite des actions que mène le gouvernement dans le cadre de la promotion de l’éducation. Selon elle, pour prouver cette satisfaction, son institution a signé en début de semaine avec le gouvernement, un accord de financement additionnel de 56 milliards de francs CFA qui est le double du financement initial et qui a permis de financer ce lycée. Pour elle, ces actes témoignent une fois de plus de l’importance que la Banque mondiale accorde au développement du capital humain, socle du développement économique et social durable.

Pour le ministre en charge de l’éducation nationale, Stanislas Ouaro,
sans une éducation de qualité, aucun développement durable n’est possible.

Pour elle, pour avoir des secteurs de croissance, il faudrait au préalable avoir une ressource humaine de qualité qui permettra d’accompagner ce développement. « J’aimerai voir dans le futur une partie de ces élèves qui viendront travailler à la Banque mondiale. Nous espérons dans quelques années avec la vulgarisation des lycées scientifiques, multiplier le nombre et améliorer les résultats», a-t-elle déclaré.

Côtoyer l’excellence

La représentante de la Banque mondiale a invité les élèves à toujours œuvrer pour côtoyer l’excellence et a promis que son institution continuera de soutenir le pays dans sa volonté de promouvoir une éducation de qualité. Le représentant des élèves, Moïse Palm, a traduit sa reconnaissance aux autorités du pays des Hommes intègres qui, de par leurs engagements, ont œuvré pour une éducation de qualité en leur permettant de bénéficier de cette infrastructure pédagogique.

« Les sciences sont incontournables pour toute société qui veut se moderniser et se développer. Par conséquent, nous promettons que la rigueur, la discipline, l’abnégation et le don de soi seront là afin que nos résultats soient toujours au-delà de vos attentes », a-t-il promis. Quel sort pour les élèves, une fois le Baccalauréat C obtenu ? Le ministre Ouaro s’est voulu rassurant. De concert avec son homologue en charge de l’enseignement supérieur et l’accompagnement de la Banque mondiale, des réflexions sont en train d’être menées en vue de la construction de classes préparatoires aux grandes écoles et bien d’autres actions sont envisagées afin d’assurer aux élèves un avenir radieux.

Adnan SIDIBE
(Stagiaire)

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