Mise en œuvre des ODD 2030 : les experts au bilan à New York

Les activités entrant dans le cadre de la semaine de haut niveau de la 78e session de l’Assemblée générale des Nations unies ont débuté, le lundi 18 septembre 2023 à New York avec le sommet sur les Objectifs de développement durable à l’effet d’en dresser le bilan. La délégation burkinabè, conduite par la ministre en charge des affaires étrangères, Olivia Rouamba, a pris part aux travaux.

La mise en œuvre des Objectifs de développe-ment durable (ODD), à l’horizon 2030, préoccupe les dirigeants du monde entier. La problématique a, en effet, servi d’ouverture de la semaine de haut niveau de la 78e Assemblée générale de l’ONU, le lundi 18 septembre 2023, à New York. La délégation burkinabè ayant participé à cette rencontre était constituée du ministre de l’Environnement, de l’Eau et de l’Assainissement, Roger Baro, de ceux de la Santé, Robert Jean-Lucien Kargougou et de l’Economie, des Finances et de la Prospective, Dr Aboubacar Nacanabo et des Affaires étrangères, de la Coopération régionale et des Burkinabè de l’extérieur, Olivia Rouamba. Il ressort des communications faites par les experts que la mise en œuvre des 17 indicateurs ne sont pas satisfaisants, et exigent des efforts supplémentaires. Au nombre des intervenants à la tribune des Nations unies, il y a eu le discours du président en exercice de l’Union africaine (UA), le Président des Comores, Azali Assoumani. Il a fait savoir que ce sommet à mi-parcours qui vise à évaluer l’état de mise en œuvre des ODD est une nécessité. Car, a-t-il relevé, permet de « redynamiser les actions des Etats » en vue d’atteindre les objectifs fixés, à l’horizon 2030. A l’étape actuelle, a fait savoir Azali Assoumani, seulement 15% des cibles fixées ont été réalisés pour atteindre les ODD. Une situation, selon lui, qui est en deçà des attentes. Toute chose qui requiert une accélération significative des engagements collectifs et des politiques afin de faire des aspirations pour 2030 une réalité.

Mobiliser de nouvelles actions

Pour ce qui est du continent africain, il a soutenu que les difficultés de mise en oeuvre des ODD sont liées, entre autres, à la crise de la pandémie de la COVID-19, de la guerre en Ukraine, la crise climatique ainsi que les crises sécuritaires diverses. Pour réussir donc le pari de 2030, le président en exercice de l’Union africaine a encouragé les Etats membres de l’initiative à prendre des engagements nationaux « efficaces » en faveur de la mise en œuvre des ODD. « J’appelle les pays à renforcer leurs capacités nationales en vue de mobiliser les financements nécessaires pour le développement. Dans cette dynamique, la Zone de libre échanges continental africaine (ZLECAF) représente une opportunité à saisir pour assurer une parfaite intégration économique africaine afin d’atteindre les ODD, à l’horizon 2030 », a-t-il souligné. Pour le ministre de l’Economie, des Finances et de la Prospective, Dr Aboubacar Nacanabo, la vision commune des Etats est de faire en sorte qu’un certain nombre d’indicateurs soient atteints à l’horizon 2030, notamment la lutte contre la pauvreté, la protection de l’environnement, l’accès à l’eau, etc. « Globalement, il est ressorti que l’Agenda 2030 n’est pas véritablement sur la bonne voie avec les 15% de réalisation et donc beaucoup d’efforts restent à faire », a-t-il relevé. Toutefois, selon Dr Nacanabo, des résultats encourageants sont perceptibles au Burkina Faso, notamment pour ce qui concerne l’accès à l’eau et dans le domaine des énergies renouvelables. Ce sommet sur les ODD devra permettre de donner des orientations politiques de haut niveau, à identifier les progrès et les défis et surtout à mobiliser de nouvelles actions en vue d’atteindre la ligne d’arrivée de 2030 avec satisfaction.

Soumaïla BONKOUNGOU à New York (Etats-Unis)

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