Pesage routier : la gestion du poste de Niangoloko concédée au Groupe AFP-BF

Le gouverneur des Cascades, Jean-Charles dit Yénapono Somé (droite), remettant les clés du poste au délégué général du Groupe AFP-BF, Marcel Djédjé.

Le ministère des Transports, de la Sécurité routière et de la Mobilité urbaine, à travers l’Office national de la sécurité routière (ONASER), a concédé la gestion du poste de pesage à basse vitesse de Niangoloko, au Groupe Afrique pesage Burkina SA (AFP-BF). Le directeur général de l’ONASER, Adama Kouraogo, a procédé à la remise officielle des clés du poste, le mardi 26 avril 2022 à Niangoloko.

Au lieu de l’Office national de la sécurité routière (ONASER), c’est le Groupe Afrique pesage Burkina SA qui gère désormais, le poste de pesage de Niangoloko, dans la région des Cascades. Cette concession a été matérialisée, le mardi 26 avril 2022, par la remise des clés du poste au groupe, par le Directeur général (DG) de l’ONASER, Adama Kouraogo. Selon M. Kouraogo, la plupart des infrastructures routières des pays africains sont constamment exposées à la surcharge avec plusieurs conséquences.

Pour faire face à cette situation, a-t-il poursuivi, l’Union économique et monétaire ouest- africaine (UEMOA) a adopté, le 16 décembre 2005, le règlement N°14/2005/CM/UEMOA relatif à l’harmonisation des normes et des procédures du contrôle du gabarit, du poids et de la charge à l’essieu des véhicules lourds de transport de marchandises dans ses Etats membres.

Dix ans après l’adoption de ce règlement au Burkina Faso, a précisé le DG de l’ONASER, le phénomène persiste avec pour corollaire la dégradation précoce des routes, l’augmentation du nombre d’accidents et l’instabilité des statistiques fiables des données pesées des véhicules lourds de transport de marchandises. Fort de ce constat, a-t-il expliqué, sa structure a entrepris une réflexion en vue de trouver des solutions durables pour la préservation du patrimoine à travers un système de contrôle efficace de la surcharge.

« L’une des pistes de solutions qui s’est dégagée, à l’instar d’autres pays de la sous-région, est la délégation de la gestion des stations de pesage à un partenaire privé dont le choix a été porté sur le Groupe Afrique Pesage Burkina SA (AFP-BF), pour la gestion de cinq stations de pesage de l’ONASER, à travers un projet pilote de trois années renouvelable », a laissé entendre Adama Kouraogo. Ce sont « l’expertise et le professionnalisme » de Afrique pesage dans le volet des équipements, des pesées essieux et des opérations techniques de pesées qui ont permis de porter le choix sur ce partenaire, foi du DG de l’ONASER.

Préserver le réseau routier

Ainsi, après le poste de pesage de Tanghin Dassouri, depuis mai 2021 et ceux de Dakola (septembre 2021) et de Bobo-Dioulasso (5 octobre 2021), la station de pesage de Niangoloko vient porter à quatre, le nombre de stations qui passent sous la délégation de

Des simulations de pesée ont été faites séance tenante.

gestion d’Afrique Pesage Burkina. A en croire le directeur général de l’ONASER, Adama Kouraogo, ce projet pilote poursuit deux objectifs majeurs.

Il s’agit, a-t-il dit, de lutter pour la préservation du réseau routier et pour la promotion de la sécurité routière. De façon spécifique, a poursuivi M. Kouraogo, il s’agit de moderniser et faire un meilleur suivi des équipements et des opérations de pesage, réduire la fréquence des pannes des équipements et des pesées non conformes, réduire les mauvaises pratiques lors des contrôles.

Cette phase pilote entend aussi maitriser et fiabiliser les données statistiques sur les véhicules lourds de transport de marchandises pesées, maitriser et améliorer le flux des recettes liées aux amendes forfaitaires, et enfin, créer des emplois directs. L’exploitation des trois postes concédés par le Groupe AFP-BF a permis d’enregistrer plusieurs acquis, notamment sur le plan financier, selon le directeur général de l’ONASER. Le délégué général du Groupe APB-BF, Marcel Djédjé, a assuré son partenaire que le défi sera relevé car, a-t-il dit, c’est un domaine dans lequel sa structure « est à l’aise ». « Nous avons l’équipement qu’il faut et on a les partenaires pour atteindre les différents objectifs qui nous ont été fixés », a-t-il rassuré.

Mamadou YERE

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