Réconciliation nationale: Le CDP invite le pouvoir à suivre l’exemple du Mali

Le Secrétaire national chargé du mouvement associatif et des OSC du CDP, Alpha Yago : «Nous sommes convaincus qu’au regard de l’expertise en matière de médiation du président Blaise Compaoré, il peut apporter sa contribution aux défis actuels de notre pays».

Le Secrétariat national chargé du mouvement associatif et des OSC du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) a tenu une assemblée générale, le dimanche 27 janvier 2019, à Ouagadougou. Le décryptage de la situation nationale, la réconciliation et le retour de l’ancien président du Faso, Blaise Compaoré, ont été les sujets abordés au cours de cette rencontre.

Le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) est convaincu que le retour de l’ancien président du Faso, Blaise Compaoré, au bercail, peut être bénéfique pour le pays. Le Secrétariat national chargé du mouvement associatif et des OSC du parti, a débattu de la question le dimanche dernier au cours d’une assemblée générale à laquelle les leaders et membres actifs de l’ex-parti au pouvoir ont pris part.

A l’issue de la rencontre, le secrétaire national chargé du mouvement associatif et des OSC, Alpha Yago, a indiqué que la question a été le thème central au regard de son intérêt pour le Burkina Faso. Pour lui, le retour de Blaise Compaoré ainsi que l’ensemble des exilés sont nécessaires au regard de l’expertise dont ils disposent pour la réconciliation et le développement du pays.

«Nous sommes convaincus qu’au regard des qualités de l’homme et de son expertise en matière de médiation, il peut apporter sa contribution aux défis actuels de notre pays», a-t-il souligné. Aujourd’hui, a-t-il poursuivi, l’opinion nationale est disposée à leur retour en témoigne le sondage du Centre pour la gouvernance et la démocratie (CGD) qui donne plus de 71% de l’opinion favorable au retour de Blaise Compaoré dans un contexte apaisé.

A l’écouter, il est important que cette question puisse prendre forme au sein de l’opinion nationale à l’image de ce qui s’est passé au Mali. «Dans ce pays, Ibrahim Boubacar Keïta a porté la question du retour de Amadou Toumani Touré en personne.

Il l’a invité à revenir chez lui quand il voulait et qu’il assurera sa quiétude», a-t-il relevé. Outre la réconciliation et le retour des caciques du CDP au pays, les leaders des mouvements associatifs du parti ont aussi passé à la loupe la situation nationale. Ils ont dépeint un contexte jamais connu au pays des Hommes intègres.

«Depuis trois ans de gestion, la gouvernance du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP) bat de l’aile au niveau de tous les indicateurs. L’insécurité est chronique, la morosité économique n’est plus à démontrer et des milliers d’établissements d’enseignement sont fermés» a déploré Alpha Yago. Quant à la formation du nouveau gouvernement dirigé par Christophe Dabiré, il s’est réjoui du fait que le parti au pouvoir ait reconnu les compétences d’un des leurs. «Nous sommes heureux pour lui et nous le félicitons.

Nous avions espéré un gouvernement plus concerté. Nous ne disons pas un gouvernement d’union, mais celui qui participe à la réconciliation», a-t-il souligné. Concernant les défis sécuritaires, Alpa Yago et ses camarades disent attendre de voir les nouveaux ministres à l’œuvre. «C’est au pied du mur qu’on reconnaît le vrai maçon. Il y a un spécialiste à la tête du département de la sécurité comme l’a souhaité l’opposition, mais on constate que ce n’est pas le cas au niveau de la défense. Nous leur donnons quelques semaines pour les juger», a soutenu M. Yago.

Abdoulaye BALBONE

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