Retrait de Barkhane du Mali : «Nous serons obligés d’acheter des armes », selon le président ivoirien Alassane Ouattara

Après la chute du président Ibrahim Boubacar Keita(IBK), la junte au pouvoir au Mali ne voit pas d’un bon œil la  présence militaire occidentale sur son sol à cause des résultats mitigés de l’opération Barkhane. Pour reconquérir les territoires maliens tombés entre les mains des terroristes, les militaires au pouvoir ont fait appel à des partenaires russes. Colère de la France et de  ses partenaires européens qui dénoncent plutôt un appel aux mercenaires de la société Wagner. C’est la crise entre le Mali et la France. Ce contexte de tensions est monté d’un cran avec l’expulsion de l’ambassadeur de France à Bamako, Joël Meyer. Alors la France et ses partenaires européens, il est temps d’envisager le retrait de leurs troupes engagées au Mali dans la lutte contre le terrorisme à travers Barkhane et Takuba. Cette volonté de retrait a été entérinée, mercredi 16 février 2022, lors d’une réunion de plusieurs chefs d’Etat africains et européens autour du président français Emmanuel Macron. Interrogé sur la situation par nos confrères de RFI et France 24, le président ivoirien Alassane Ouattara a affirmé que  le départ  des troupes françaises et européennes du Mali ‘’crée un vide’’. Ce qui force, a-t-il poursuivi, les armées ouest-africaines à être en première ligne dans la lutte contre le jihadisme au Sahel. « Le départ de Barkhane et Takuba crée un vide. Nous serons obligés d’acheter des armes, d’avoir une plus grande professionnalisation mais c’est notre devoir aussi. Les armées nationales doivent régler les problèmes sur nos territoires nationaux et c’est cela notre philosophie », a affirmé M. Ouattara.   « Nous serons obligés d’augmenter nos forces de défense, nous serons obligés d’accroitre la protection de nos frontières. Nous prendrons toutes les mesures possibles (…) sans sécurité, il n’y aura pas de développement », a-t-il ajouté.

AK

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