Secteur agricole : Un projet pour booster la production de l’arachide

Le projet PAPITA vise à améliorer la productivité de la filière arachide pour répondre à la demande nationale de produits de qualité.

Le ministère en charge de l’agriculture a lancé le « Projet d’intensification de la production agro-écologique et de la transformation de l’arachide au Burkina Faso » (PAPITA-BF) le mardi 24 août 2021, à Ouagadougou.

Selon l’UNICEF, au Burkina Faso, plus de 535 000 enfants de moins de 5 ans souffrent de malnutrition aigüe globale, avec plus de 156 000 présentant une forme sévère. L’arachide, une oléagineuse consommée dans presque toutes les familles, présente une grande qualité nutritive pouvant contribuer à la récupération d’enfants malnutris. Malheureusement, selon le ministère de l’Agriculture, des Aménagements hydro-agricoles et de la Mécanisation (MAAHM), la filière locale de production d’arachide est confrontée à des problèmes de qualité dus à une forte contamination par l’aflatoxine de l’ordre de 65%.

Dans l’objectif d’améliorer la qualité et la productivité de l’arachide, ce département a initié le « Projet d’intensification de la production agro-écologique et de la transformation de l’arachide au Burkina Faso » (PAPITA-BF). Le lancement officiel de PAPITA-BF a eu lieu, le mardi 24 août 2021, à Ouagadougou. Il entre dans le cadre de la mise en œuvre du Projet d’agriculture contractuelle et transition écologique (PACTE). D’un coût global de 28 milliards F CFA, ce projet couvre les régions du Nord et du Centre-Est pour la période 2021- 2023.

Acheter 500 tonnes d’arachides

Selon le représentant du MAAHM, Brama Barro, le projet PAPITA va permettre de prévenir la contamination par l’aflatoxine
et de professionnaliser les coopératives agricoles.

Selon le représentant du MAAHM, Brama Barro, le PAPITA-BF vise à garantir un marché aux acteurs de la filière. Il constitue une opportunité pour les producteurs d’arachides de redynamiser la filière à travers l’amélioration de la production en quantité et en qualité, l’amélioration des revenus tirés de cette spéculation, le renforcement de leurs capacités sur les pratiques agro-écologiques intensives, a-t-il poursuivi. Le projet va également permettre de prévenir la contamination par l’aflatoxine de la production et de professionnaliser les coopératives agricoles à travers l’adoption de l’agriculture contractuelle. Le projet est bien accueilli par les principaux bénéficiaires.

« Avant la mise en place du projet, nous rencontrions assez de difficultés, en termes de techniques de production, d’accès au marché. En tant que producteur, ce projet va nous aider à bien produire des arachides en quantité et en qualité et à accéder à un marché garanti », s’est réjoui le président de l’Union régionale des producteurs d’arachides du Centre-Est, Bruno Dada. L’entreprise agroalimentaire, InnoFaso, spécialisée dans la transformation de l’arachide en aliments thérapeutiques, face à la faible qualité de l’arachide locale, est obligée de s’approvisionner en arachide graine torréfiée de qualité exempt d’aflatoxine en Argentine de plusieurs centaines de tonnes par an, à plus de 400 millions FCFA. « Nous importons 500 tonnes d’arachides. Notre objectif à terme est d’acheter intégralement cette quantité au Burkina Faso. Nous espérons qu’avec ce projet, nous allons y parvenir très vite », a laissé entendre son directeur général, Omar Coulibaly.

Mahamadi SEBOGO

Windmad76@gmail.com

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