Statut valorisant des enseignants: Les négociations reprennent cette semaine

Le Premier ministre, Paul Kaba Thiéba (droite), remettant les documents contenant les réponses de l’exécutif au président du mois de l’UAS, Paul Kaboré.

Les négociations sur la rédaction et l’adoption du statut valorisant du personnel de l’éducation vont rependre cette semaine. C’est ce qui a été annoncé à la sortie de la rencontre gouvernement- Coordination nationale des syndicats de l’éducation (CNSE), le vendredi 4 janvier 2019 à Ouagadougou.

«Le Premier ministre a souhaité rencontrer la Coordination nationale des syndicats de l’éducation (CNSE) pour réaffirmer la volonté du gouvernement à mettre en œuvre les différents points du protocole d’accord. Nous sommes tombés d’accord pour la reprise du dialogue dès la semaine prochaine ».

C’est ce qu’a annoncé le coordonnateur national des syndicats de l’éducation, Bonaventure Belem, le vendredi 4 janvier 2019, à l’issue de la rencontre avec le chef du gouvernement. Cette reprise du dialogue va concerner la rédaction et l’adoption du statut valorisant du personnel de l’éducation.

Un point inscrit en tête de liste dans le protocole d’accord signé par le gouvernement, le 27 janvier 2018. Après une heure d’échanges, le chef du gouvernement a instruit les ministères en charge de l’éducation et de la fonction publique de renouer le dialogue avec la coordination.

Une initiative saluée par Bonaventure Belem et ses camarades. « Nous sommes fatigués des engagements du gouvernement. Maintenant, nous voulons des actions concrètes », a indiqué M. Belem. Pour lui, il y a lieu de s’inquiéter d’un nouvel engagement du gouvernement. Car, a-t-il dit, 12 mois après la signature du protocole, seulement 21 points sur les 56 ont été mis en œuvre.

Par conséquent, selon ses dires, il est légitime que la partie syndicale soit méfiante. « Nous avons décidé de reprendre le dialogue. Nous allons donner toutes les chances d’avancer », s’est réjoui le ministre en charge de l’éducation nationale, Pr Stanislas Ouaro. Il a poursuivi que son département a toujours privilégié le dialogue franc et sincère entre les deux parties.

C’est pourquoi, cette reprise permettra aux deux acteurs d’avancer et d’avoir un système éducatif plus performant, a-t-il dit. Cette reprise des négociations met-elle fin à la suspension de toutes les évaluations annoncée depuis, le lundi 03 décembre 2018 jusqu’à nouvel ordre ? « Nous avons souhaité que la qualité des débats que nous allons ouvrir à partir de la semaine prochaine puisse déterminer les nouvelles directions à prendre », a répondu Bonaventure Belem.

Avant la CNSE, le Premier ministre a reçu les secrétaires généraux des centrales syndicales. Paul Kaba Thiéba a remis au président du mois de l’Unité d’action syndicale (UAS), Paul Kaboré, deux documents. La balle est dans le camp du gouvernement Le premier de 29 pages contient les réponses du gouvernement aux doléances des travailleurs pour l’année 2017. « Les 41 points qui y sont contenus ont fait l’objet de réponses de la part du gouvernement», a précisé le Premier ministre. Quant au second, il résume en 16 pages, l’état de mise en œuvre des engagements du gouvernement à l’issue des rencontres de 2015 et 2016.

Ce sont, selon le Premier ministre, cinq points résiduels pour 2015 et de 17 engagements pour 2016. « La plupart de ces engagements sont en cours d’exécution», a-t-il annoncé. S’agissant des négociations autour des réponses du gouvernement, le Premier ministre a souligné qu’elles interviendront après le retour des syndicats. « Je puis vous assurer que dès réception, des dispositions seront prises pour que ces négociations s’ouvrent dans de meilleurs délais », a rassuré Paul Kaba Thiéba.

Les documents en main, Paul Kaboré, a signifié que la consultation et l’examen vont se faire au sein de l’UAS. Il a ajouté qu’une réponse également sera donnée à l’exécutif dans de meilleurs délais, afin que la rencontre annuelle gouvernement / syndicats puisse se tenir avant fin janvier 2019, à la demande du Premier ministre. « Trêve sociale d’accord, mais un canevas clair de négociations du gouvernement d’abord », a réagi M. Kaboré.

Mariam OUEDRAOGO

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