Surveillance des inondations et des sécheresses en Afrique : Exploiter les données satellitaires pour mieux prévenir

L’hydrologue de l’ABV, Dr Rafatou Adam/ Fofana, a indiqué que les données de température, d’évapotranspiration, de sols, etc., permettent au gouvernement d’alerter les populations à la base.

Dans le cadre du programme « Global monitoring for environment and security and Africa (GMES & Africa) », le Centre commun de recherche (CCR) de l’Union européenne a organisé un atelier sur « Les prévisions des inondations et des sécheresses en Afrique et leurs impacts potentiels », les 18 et 19 août 2020. Au Burkina Faso, les participants ont suivi l’atelier organisé par le Secrétariat permanent du Conseil national pour le développement durable (SP/CNDD), à Ouagadougou, par téléconférence via la plateforme « WeBex » basée au Nigéria.

Le programme « Global monitoring for environment and security and Africa (GMES & Africa) » intervient dans la surveillance des phénomènes climatiques. En effet, c’est dans cette dynamique que le Centre commun de recherche (CCR) de l’Union européenne (UE) a organisé un atelier sur « Les prévisions des inondations et des sécheresses en Afrique et leurs impacts potentiels », les 18 et 19 août 2020.

Au Burkina Faso, en raison de la COVID-19, l’atelier, conduit par le Secrétariat permanent du Conseil national pour le développement durable (SP/CNDD), a été suivi par téléconférence via la plateforme « WeBex » basée à Ilé-Ifé au Nigéria où, la gestion des inondations est conduite par une structure dénommée « CSSTE ». Cette rencontre, selon les organisateurs, concerne le Bénin, la Côte d’Ivoire, le Burkina, le Ghana et le Nigéria, couverts par un consortium de «Gestion des inondations » piloté par l’Institut supérieur d’études spatiales et
de télécommunications (ISESTEL).

Créer des systèmes d’alerte

Pour le directeur de l’Observatoire de l’ABV, Dr Jacob Tumbulto, dans le passé, les données collectées, au Burkina Faso, ont pu prévenir les inondations.

Ainsi, la rencontre a regroupé, à Ouagadougou, une dizaine de participants venus de l’Observatoire national du développement durable (ONDD), de l’Autorité du bassin de la Volta (ABV), de l’ISESTEL, de la Société nationale d’électricité du Burkina (SONABEL) et du ministère de l’Agriculture et des Aménagements hydro-agricoles.

Pour l’hydrologue de l’ABV, Dr Rafatou Adam/Fofana, cette formation va renforcer les capacités des apprenants sur l’utilisation des « données satellitaires sentinelles 1, 2 et 3 », utilitaires à l’ABV en tant qu’organisme de bassins. « Il s’agit de collecter les données satellitaires passées et actuelles, les traiter et les utiliser pour créer des systèmes d’alerte», a-t-elle précisé. A l’entendre, c’est sur la base des prévisions que le paysan et des acteurs vont être informés du niveau de l’eau et de la préparation qui sied.

La représentante du ministère en charge de l’agriculture, Gisèle Nongana/Yaméogo, a indiqué que cette initiative va lui permettre de se familiariser avec les bases de données disponibles pour la gestion des inondations. Si les zones dites inondables, par exemple, sont identifiées, à son avis, à la faveur des prévisions, des dispositifs de protection des récoltes ou d’alimentation de la nappe phréatique peuvent être mis en place par des producteurs. Le directeur de l’Observatoire de l’ABV, Dr Jacob Tumbulto, a, pour sa part, souligné que cet apprentissage sur les données satellitaires est d’une importance capitale au regard du nombre élevé des inondations en Afrique de l’Ouest.

En exploitant ces données, à l’en croire, les risques de ces catastrophes naturelles peuvent être atténués au grand bonheur des habitants de cette partie de l’Afrique. Quant à l’inspecteur des eaux et forêts au SP/CNDD dans le département de l’ONDD, Philippe Tamini, il a soutenu que l’un des objectifs de ce «conclave » est de savoir traiter les données disponibles sur les plateformes de l’UE pour prendre des décisions. Le programme (GMES & Africa) est financé par l’UE en collaboration avec l’Union africaine (UA).

En Afrique de l’Ouest, la gestion des ressources des zones humides au Sénégal, la gestion des inondations au Nigéria et la gestion des zones marines et côtières au Ghana constituent les trois consortiums du programme. Au Burkina Faso, dans le cadre de la gestion des inondations, le SP/CNDD accompagne l’ABV et l’ISESTEL.

Boukary BONKOUNGOU

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