Universités burkinabè : des recrutements décriés

Universités burkinabè : des recrutements décriés

En début d’année, le ministère en charge de la fonction publique a lancé un recrutement d’enseignants pour les universités et de chercheurs pour les centres de recherche du Burkina Faso. Le processus de ce recrutement entamé, le 23 février 2022, a pris fin le 24 août avec la proclamation des résultats. Selon une source de Kantigui, le constat à l’arrivée est que beaucoup de candidats ont été mis sur le carreau. Et ce ne serait pas la première fois que cela se passe. La raison évoquée serait que certains responsables de départements, appuyés par des enseignants, ont pris la mauvaise habitude de ne pas exprimer les besoins réels en personnel des universités afin d’avoir une mainmise sur les heures supplémentaires qui procurent des millions à la fin de chaque année. La même source brandit, comme exemple, le fait que des enseignants de l’université Norbert-Zongo de Koudougou se retrouvent avec plusieurs heures de vacation à Manga et d’autres de l’université de Ouagadougou parcourent Manga, Dori, Tenkodogo, Banfora… pour la vacation alors que l’Etat aurait pu recruter de nouveaux enseignants pour exécuter ces heures. Pour la source de Kantigui donc, les ministères en charge de l’enseignement supérieur et de la fonction publique doivent davantage s’impliquer dans le recrutement au supérieur devenu, par la force des choses, la chasse gardée de certains enseignants « intouchables ». Ces derniers, à en croire cette source, siègent sans discontinuer dans les jurys de recrutement depuis de longues années et décident de tout. Elle invite donc les deux départements ministériels à procéder à un travail de fourmis dans les Unités de formation et de recherche (UFR) et les centres de recherche pour se faire une idée des besoins réels en personnel.

Perception de Solenzo : l’argent du coffre-fort pillé

Le coffre-fort de la perception de Solenzo a été ouvert et de l’argent coule à flots dans certaines familles. C’est ce qu’a appris Kantigui ces derniers jours. Selon une de ses sources, du fait de l’insécurité, le personnel de la perception a plié bagage, laissant derrière lui, le service. Elle dit ne pas savoir si le service a été cambriolé, mais des enfants qui y sont rentrés ont constaté que le coffre-fort était ouvert et ils se sont servis à volonté. La même source a indiqué que chaque soir, des enfants se rendaient dans leur « banque» et se servaient. A l’en croire, les enfants ont rempli des sachets et des sacs d’écolier des liasses qu’ils cachaient dans leurs maisons. « Ces enfants dont l’âge varie entre 13 et 16 ans faisaient la belle vie et achetaient tout ce qu’ils voulaient », a-t-elle précisé. L’arrivée des Forces de défense et de sécurité pour libérer Solenzo aurait permis de mettre un terme à leur pillage. La source de Kantigui a toutefois signifié que des familles ont été interpellées et l’argent qui restait encore avec elles a été restitué. Kantigui se demande pourquoi des agents de la perception ont pu partir avec leurs effets personnels et laisser une telle quantité d’argent dans le coffre-fort.

Tenkodogo : découverte du corps sans vie d’un gendarme

Un corps sans vie a été retrouvé, au petit matin du mardi 13 décembre 2022, entre le lycée Naba Zoungrana et l’Internat pour jeunes filles au secteur 6 de Tenkodogo. L’infortuné, d’après les informations de Kantigui, est un gendarme de profession. Selon les sources de Kantigui, la victime a ouvert une boutique pour sa femme, près de l’ancien marché de bétail où il assurait lui-même la sécurité la nuit tombée. Son épouse qui s’y est rendue hier matin a trouvé la porte de la boutique hermétiquement fermée. Elle aurait émis un appel sur le téléphone de son mari qui a sonné à l’intérieur de la boutique. Prise de peur et croyant que son époux était victime d’un malaise, elle aurait alerté des voisins qui sont venus immédiatement briser la porte. Mais contre toute attente, l’homme n’y était pas. Seuls ses téléphones ont été découverts à l’intérieur du commerce. C’est en ce moment que son corps sans vie, en tenue civile, a été retrouvé dans son ancien quartier de résidence, au bord d’une rue, près du lycée Naba Zoungrana, à plusieurs kilomètres de la boutique et de son domicile actuel. Informés, ses collègues et des agents de police se sont déportés sur les lieux pour faire des constatations d’usage et procéder à l’enlèvement du corps. Kantigui y a également aperçu le substitut du procureur du Faso, venu certainement donner des instructions pour l’ouverture d’une enquête afin d’élucider ce drame qui suscite l’émoi dans la Cité de Naba Zoungrana.

La FEME Nahouri offre un million F CFA aux FDS

En orientant ses radars vers Pô dans le Centre-Sud, Kantigui a appris que la Fédération des églises et missions évangéliques (FEME) du Nahouri a remis une enveloppe d’un million FCFA pour soutenir les Forces de défense et de sécurité (FDS) dans la lutte contre le terrorisme et le grand banditisme. La somme a été remise au haut-commissaire de la province du Nahouri, par ailleurs président de la cellule provinciale de veille sécuritaire. Selon l’informateur de Kantigui, les membres du bureau provincial de la FEME ont également prié pour les FDS et un retour de la paix au Burkina Faso. Kantigui salue au passage cette structure pour cette contribution.

Pô : un bébé retrouvé au secteur 6

Décidément, le phénomène des bébés abandonnés est en passe de devenir une banalité à Pô. Pour la énième fois, Kantigui a été ahuri d’apprendre qu’une famille a retrouvé un bébé de sexe masculin, enveloppé dans un habit et abandonné sous un hangar. La famille a très rapidement informé les services de l’action sociale, de sécurité et l’autorité communale. Après les constatations d’usage, l’enfant a été envoyé au centre médical de Pô pour les premiers soins. En attendant de trouver la mère de l’innocent, le garçonnet se porte très bien et se trouve dans une famille d’accueil identifiée par les services de l’action sociale. Kantigui qui a relaté dans les colonnes de cette rubrique plusieurs cas de bébés abandonnés formule le vœu que des séances de sensibilisation soient initiées à l’endroit de la jeunesse de Pô afin que le phénomène cesse.

Kantigui

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