
Burkina Institute of Technologie (BIT) une structure d’enseignement supérieur privée basée à Koudougou a été classée première pour l’année académique 2024-2025 au Burkina Faso. Dans cette interview accordée, le mercredi 16 juillet 2025, à Ouagadougou à Sidwaya, le directeur général de l’Institut, Pr François Zougmoré, présente sa structure et invite les étudiants à s’inscrire au BIT pour bénéficier d’un enseignement technique et technologique de qualité.
Sidwaya (S) : Pouvez-vous nous présenter BIT ?
Pr François Zougmoré (F.Z.) : « Burkina Institute of Technology » (BIT) est une université technique et technologique fondée en 2018 et qui a officiellement ouvert ses portes en octobre 2018 à Koudougou avec les filières Génie informatique et entreprenariat en 2018 ; Génie électrique et Energie renouvelable en 2019 et Génie mécanique en 2021. Elles visent à former une nouvelle génération de leaders capables de transformer leurs compétences techniques en opportunités entrepreneuriales. Son programme phare allie informatique, entrepreneuriat et leadership, avec une extension en ingénierie électrique et énergies renouvelables depuis 2022. BIT mise sur une pédagogie moderne, interactive et connectée aux standards internationaux pour répondre aux défis du numérique et du développement durable au Burkina Faso.
S : BIT a été classé comme le 1er des instituts d’enseignement supérieur privé pour l’année académique 2024-2025 au Burkina. Comment avez-vous accueilli ce classement, surtout que vous êtes présent en région, notamment à Koudougou ?
F.Z. : Nous l’accueillons avec une grande joie, c’est comme une récompense que l’on reçoit. Burkina Institute of Technology avait déjà occupé ce rang en 2021. Nous étions jeunes et comme nous étions en train de grandir, en 2023, l’institut est passé du premier au dixième rang. Ce classement est intervenu juste au moment où je prenais fonction en mars, en fin mars 2023. Il fallait donc relever le challenge du positionnement de notre institut de formation. Je suis allé à notre ministère de tutelle pour savoir qu’est-ce qu’il y a lieu de faire. A partir de ce moment, nous avons beaucoup travaillé avec le conseil de la direction des instituts d’enseignement privé. Nous nous sommes évertués à respecter toutes les exigences. C’était assez rigoureux, mais cela nous a vraiment aidés dans notre constitution. Ce processus nous a aidés aussi à développer BIT, car au cours de ses deux dernières années, nous avons eu des enseignants qui ont passé des thèses de doctorat, notamment une thèse en physique, une en électricité et une autre thèse en informatique, intelligence artificielle. Cela montre qu’à l’intérieur, il y a une vie scientifique qui permet aux gens d’avancer.
S : A votre avis, qu’est-ce qui a prévalu à ce classement ?
F.Z. : Ce qui a prévalu à notre première place au classement des instituts, c’est la rigueur dans le travail. L’ensemble du personnel s’est attaché à faire en sorte d’être dans la norme en matière de qualité de l’enseignement, ainsi que du point de vue du contenu et même de la forme. Aussi, nous sommes en accord avec le calendrier du ministère en charge de l’enseignement supérieur. Nous faisons en sorte aussi d’être au top par rapport à ce que l’on doit donner aux étudiants dans la formation que nous leur dispensons.
S : Ce rang ne représente-t-il pas désormais un défi pour vous ?
F.Z. : Absolument ! Nous sommes obligés tous les jours de bien regarder et de faire deux fois ce que nous faisons. C’est pour cela que j’ai demandé à l’ensemble de l’équipe de rester humble. C’est-à-dire, ne pas tomber dans l’arrogance et dire aux autres que nous sommes les meilleurs. C’est un classement, si vous ne faites pas ce qu’il faut, vous allez tomber. Cela veut dire qu’il faut qu’on continue à viser plus haut, à faire en sorte que les objectifs soient toujours comme une sorte de challenge, de défi à relever. C’est cela qu’il faut qu’on fasse.
S : Quelle adresse avez-vous à l’endroit du personnel administratif et du corps professoral de BIT ?
F.Z. : Je voudrais les remercier tous, particulièrement la fondatrice de BIT pour tous les efforts déployés pour assurer au niveau de l’administration et de l’enseignement, les moyens pour continuer à fonctionner. Je remercie également l’ensemble des personnes autour d’elle à Munich qui travaillent pour qu’on puisse être ici dans de bonnes conditions pour travailler. Je n’oublie pas son mari, Marcus, pour son soutien. Ensuite, ici sur place, la fondatrice à une ONG relais qui nous soutient dont il faut magnifier l’action dans le domaine de l’éducation. Les cours à BIT sont dispensés en Anglais. Les étudiants sont formés pour pouvoir mener des activités à l’extérieur. Nous avons à peu près une centaine d’étudiants qui vont aller bientôt au Ghana pour un séjour d’un mois. Ils seront dans des entreprises au Ghana. Une dizaine d’entre eux vont partir en Allemagne en août. Nous avons des étudiants qui sont à Dubaï, qui travaillent avec des entreprises, d’autres en Inde et au Vietnam. Nous sommes dans le contexte international et cet esprit doit être maintenu.
S : La rentrée académique c’est dans deux mois. Quel appel avez-vous à l’endroit des parents et des nouveaux bacheliers ?
F.Z. : L’appel est simple. Nous souhaitons donc que les étudiants viennent chez nous. C’est un campus qui permet aux jeunes d’être dans de bonnes conditions. A l’intérieur, nous avons des chambres pour les accueillir. Il y a des chambres que l’on retrouve en ville. On peut les loger. Pour, les jeunes bacheliers, les parents ont parfois des soucis. Ils se demandent dans quel milieu ils vont évoluer. Nous faisons le mieux que nous pouvons, pour que les jeunes soient bien encadrés. Pour les personnes qui ont des difficultés, qui sont méritantes, mais qui ont des difficultés financières, nous les invitons à venir. Si elles le méritent, nous pouvons faire des réductions qui peuvent aller jusqu’à 100% dans le cadre de l’école. L’année dernière, nous avons lancé une campagne 100 bourses pour 100 filles. Elles ont été entièrement prises en charge, en termes de logement, nourriture, fourniture et ordinateur. Nous sommes en train de voir, si les moyens nous permettent, pour relancer la bourse cette année. C’est une discrimination, j’allais dire, positive et cela se justifie par le fait que dans le domaine des sciences et de la technologie, nous n’avons pas beaucoup de filles. Aussi un grand remerciement à tout le personnel : enseignants, administratifs, le personnel de soutien, la cantine et bien sûr les étudiants.
Interview réalisée par Emmanuel BICABA