Le Centre régional pour les arts vivants en Afrique (CERAV /Afrique) a organisé un atelier régional de renforcement des capacités des points de contact de la convention de 2005 et de leaders de la société civile culturelle des Etats africains francophones sur le nouveau cadre de suivi adopté de ladite convention, du 4 au 7 mars 2020 à Abidjan en Côte d’Ivoire.
Ce sont une quarantaine de délégués et experts venus de onze pays africains francophones notamment le Bénin, le Burkina Faso, le Cameroun, La Centrafrique, la Côte d’Ivoire, le Gabon , la Guinée, le Mali, le Maroc, le Sénégal et le Togo qui ont participé à l’atelier régional de renforcement de capacités des points de contact de la convention de 2005 et de leaders de la société civile culturelle des Etats africains francophones . Tenue du 4 au 7 mars 2020, cette rencontre, placée sous le thème : «Le nouveau cadre de suivi de la convention 2005 de l’UNESCO pour repenser les politiques publiques de la culture : expériences et perspectives dans les pays africains francophones », a pour objectifs, entre autres, de s’approprier la convention 2005 relative à la protection et à la promotion de la diversité des expressions culturelles et d’entamer la mise en réseau des points de contact de l’espace francophone africain en vue d’une synergie d’actions et de partage de l’information. Selon le Délégué général de CERAV/Afrique, Michel Saba, les objectifs de l’atelier sont essentiels pour l’atteinte des résultats probants en matière de promotion de la diversité des expressions culturelles. « Ces objectifs sont soutenus principalement par l’UNESCO, l’Organisation internationale de la francophonie, Wallonie Bruxelles international et le réseau des partenaires techniques du CERAV / Afrique », a-t-il rappelé. Et de féliciter les points de contacts et les acteurs de la société civile pour le travail qu’ils abattent sur le terrain. « Je souhaite que cette dynamique soit un exemple pour toute l’Afrique », a émis le Délégué général. Pour le directeur de cabinet représentant le ministre de la Culture et de la Francophonie de Côte d’Ivoire, Yves Konan, cet atelier est le bienvenu. « C’est une joie pour la Côte d’Ivoire d’accueillir cette rencontre du CERAV/Afrique, une institution à laquelle, mon pays a adhéré en 2019 », a-t-il affirmé. Quant au point de contact de Convention de la Côte d’Ivoire, Esther Kouassi, elle a remercié CERAV/Afrique pour la collaboration et exhorté les participants à faire des recommandations constructives pour une meilleure application des points de contact. Au cours de l’atelier, plusieurs communications ont été données.
Un instrument de promotion des industries culturelles
Ainsi, le directeur de l’Observatoire des politiques culturelles en Afrique (OCPA), Pr Lupwishi Mbyamba a détaillé le thème :
« L’appropriation de la convention de 2005 de l’UNESCO dans les référentiels/instruments régionaux et politiques publiques en Afrique ». De prime abord, il a salué l’initiative de cet atelier qui témoigne de la vision du CERAV/Afrique qui, en peu de temps, a su devenir un instrument de veille et d’animation pour la promotion des industries culturelles. Dans sa communication, Pr Mbyamba a évoqué les grandes étapes de la lutte menée par les coalitions pour la diversité culturelle en vue de l’adoption de la convention 2005. Il est aussi revenu sur les conséquences des revendications identitaires avant de présenter des exemples positifs de promotion et de prise en compte des principes directeurs de ladite convention dans des politiques culturelles nationales et dans les instruments régionaux de la culture. Comme évolutions et enjeux récentes, à ses dires, l’on note la prise en compte de l’Afrique toute entière comme une région, la prise en compte de l’environnement numérique dans les politiques culturelles, la nécessité de développer la production de statistiques culturelles pour mieux cerner les évolutions du secteur culturel. Une communication sur le nouveau cadre de suivi des rapports périodiques quadriennaux de la convention 2005 a aussi été expliquée par l’expert de la Convention, Désiré Ouédraogo. A cela s’ajoutent des panels, notamment sur le « Rôle et place des parties prenantes nationales dans la mise en œuvre de la convention 2005 et l’élaboration des rapports périodiques quadriennaux » et « Regards partagés sur la contribution des organisations régionales et internationales à la mise en œuvre de la convention 2005 : contribution de l’OIF, d’Africalia, de WBI, et des coalitions africaines pour la diversité culturelle ». Le ministre de la Culture du Burkina Faso, Abdoul Karim Sango, s’est réjoui de la tenue de l’atelier. « Je vous invite à redoubler d’efforts dans l’appropriation du nouveau cadre de suivi de la Convention 2005 pouvant aboutir à la production, par les Etats, de rapports périodiques ».
Aissatou BELEM
(collaboratrice)