Ecologie : « L’insoumis » Jean Luc Mélenchon à l’école de Thomas Sankara

Le président de la France insoumise, Jean Luc Mélenchon : «Nous pouvons inverser le cours des choses si nous savons reprendre l’essence du discours sankariste ».

Le président du parti politique français, «La France insoumise », Jean Luc Mélenchon, a visité le Mémorial Thomas-Sankara, le dimanche 18 juillet 2021
à Ouagadougou.

Le président de la « France insoumise », Jean Luc Mélenchon veut s’inspirer du modèle de Thomas Sankara pour inviter ses concitoyens à croire à un changement qualitatif de leurs conditions de vie. En visite de travail au pays des Hommes intègres, l’homme politique français, accompagné d’une équipe de militants insoumis, s’est rendu, le 18 juillet 2021, sur le site du Mémorial du père de la révolution burkinabè pour s’abreuver à la source.

A l’issue d’un dépôt de gerbes, d’une visite guidée sur le lieu de l’assassinat de l’ancien président et de la plantation d’un arbre, l’opposant français a expliqué les raisons de sa présence au mémorial. Pour lui, Thomas Sankara est une haute figure de valeurs d’insoumissions. «L’insoumission n’est pas un esprit de désordre permanent comme certains peuvent le croire. Elle est le refus de la résignation, de se plier, quelle que soit l’adversité de la nature», a précisé M. Mélenchon.

A ses dires, Sankara aurait pu, comme d’autres présidents avant lui, se contenter du pouvoir pour lui-même. Mais, a-t-il poursuivi, il s’est battu pour son peuple. Le président de la France insoumise a aussi relevé que son séjour ne consiste pas à chanter les mélopées de la nostalgie, c’est-à-dire les regrets éternels de ce qui aurait pu se faire. «Nous sommes venus apprendre et non pas donner des leçons comme trop souvent les Européens sont enclins. Nous connaissons la personnalité hors du commun de Thomas Sankara et de ses principales indications politiques qui valent pour nous comme vous les enseignements de la grande Révolution française », a-t-il confié.

A ce propos, l’homme politique français a souligné que Sankara a formulé les premiers principes de l’écologie politique. « C’est lui qui a dit que ceux qui ont mis le feu aux forêts burkinabè étaient les possédants. Il a eu l’idée lumineuse de la bande verte et invité ses compatriotes à planter des arbres pour freiner l’avancée du dessert», a-t-il déclaré. Puis, de poursuivre que la France qui a vécu dans une sorte de paradis verdoyant et est en train de connaître de grandes sécheresses. « C’est à notre tour de connaître l’impact d’un climat qui se tropicalise du fait de l’activité humaine », a-t-il martelé.

Il a, par ailleurs, remercié le père de la révolution burkinabè d’avoir libéré la francophonie de « l’ombre de la manipulation politicienne et de volonté impériale». « Il disait que c’est par cette langue qu’il avait appris la dialectique de la lutte contre l’impérialisme et je dis que c’est par cette langue que je peux apprendre ce que Thomas va enseigner aux Français », a-t-il précisé. A écouter Jean Luc Mélenchon, le message de Sankara porte loin si l’on sait l’utiliser, parce qu’il avait ancré les luttes les plus profondes dans les actes les plus simples. Il a, en outre, invité les peuples
burkinabè et français à oser inventer le futur en exploitant l’essence du discours sankariste.

Abdoulaye BALBONE

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