L’ONG Africa vision international a procédé, le vendredi 24 mai 2019 à Ouagadougou, au lancement officiel du corps de métier de Technicien du cuir. La cérémonie, placée sous le haut patronage du président du Faso, a permis de remettre des attestations de reconnaissance aux partenaires de l’ONG dont les Editions Sidwaya.
Au Burkina Faso, le métier de technicien du cuir, composé de la cordonnerie, de la maroquinerie, du traitement du cuir, etc., est désormais officiel. Il a été lancé le vendredi 24 mai dernier au Village artisanal de Ouagadougou, par l’ONG Africa vision international. Formés à l’Institut africain des métiers, de l’emploi et de travail décent, ces techniciens du cuir ont pris le nom de baptême «Promotion Son Excellence-Roch-Marc-Christian Kaboré », « pour sa détermination en matière de promotion de l’emploi des jeunes et des femmes ». Ils ont également remercié l’ONG pour le savoir-faire qu’ils ont acquis. En effet, Laurentine Tondé et Fernand Ndo, deux des bénéficiaires ont indiqué que grâce à la formation, ils sont en mesure de fabriquer des chaussures, des ceintures, des cartables, des sacs, des porte-clés, et aussi cirer, coudre, placer des semelles de manière « très professionnelle». « Nous sommes capables de confectionner tous ces objets assortis avec les couleurs et tissus des tenues et également l’entretien d’un meuble en cuir dans les maisons, dans les bureaux ou encore dans les voitures », a confié M. Ndo. Selon le président du Conseil d’administration de Africa Vision International, Ibrahim Wangrawa, l’ONG a conçu ce corps de métier dans le domaine de l’artisanat. « C’est un métier facile à apprendre et adapté à tous. L’idée et sa conception remontent aux années 2010, et actualisées au fil des années. Neuf ans plus tard, avec l’appui technique du ministère en charge de la jeunesse à travers le FAFPA et la Fondation Banque of Africa, l’ONG a formé à nos jours plus de 300 jeunes », a-t-il soutenu.
Au nom du président du Faso, le ministre du Commerce, de l’Industrie et de l’Artisanat, Harouna Kaboré, a salué les efforts de l’ONG dans la promotion de l’auto-emploi des jeunes, aux côtés du gouvernement. En effet, a-t-il dit, au Burkina Faso, en dépit des progrès enregistrés au niveau de la croissance économique, la question de l’emploi des jeunes reste un défi majeur. Les objectifs de l’ONG, a-t-il poursuivi, cadrent avec ceux du Plan national de développement économique et social (PNDES) qui vise à développer un secteur industriel et artisanal compétitif, à forte valeur ajoutée et créateur d’emplois décents. « L’artisanat, en tant que 3e pourvoyeur d’emplois, après l’agriculture et l’élevage, renforce et accélère la croissance et élargit les opportunités en matière d’emploi et de création de richesses », a-t-il déclaré. Il a donc félicité le promoteur du métier de technicien du cuir, Ibrahim Wangrawa, pour sa vision et son ambition. Et pour cause, a-t-il expliqué, le renforcement des capacités des jeunes dans le métier permettra de valoriser leurs compétences dans ces secteurs promoteurs, au regard des « énormes » potentialités du Burkina Faso en matière d’élevage. Tout en félicitant la « Promotion Son Excellence-Roch-Marc-Christian Kaboré» pour avoir suivi « avec assiduité » la formation, le ministre Kaboré a exhorté les récipiendaires à prendre ce métier avec rigueur et sérieux afin de pouvoir créer des entreprises. Au cours de la cérémonie, l’ONG a remis des attestations de reconnaissance à des structures qui l’ont accompagnée, notamment les Editions Sidwaya. Elle a également décerné le Grand prix africain grand bâtisseur emploi et développement au président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré.
Jean-Marie TOE