L’Eglise catholique célèbre le 15 août de chaque année, l’Assomption de la Vierge Marie au ciel. Fêtée liturgiquement dès, le VIIIe siècle après Jésus-Christ, l’Assomption était, à l’origine, instaurée comme «fête de la Dormition» par l’empereur byzantin, Maurice, pour commémorer l’inauguration d’une église dédiée à Marie, montée au ciel.
Introduite en Occident sous l’influence du Pape Théodore au VIIe siècle, la fête de la Dormition, à l’origine, prend le nom d’Assomption à partir du VIIIe siècle. Elle sera citée sous ce nom en 813 par le Concile de Mayence parmi les fêtes d’obligation. Quand le 8 décembre 1854 le Pape Pie IX proclame l’Immaculée conception de la Vierge Marie, il y eut, jusqu’en 1954, de nombreuses pétitions signées par des fidèles catholiques, des évêques, des prêtres et des religieux-religieuses pour que le dogme (vérité de foi) de l’Assomption soit officiellement défini.
A la demande du pape Pie XII, les évêques du monde se prononcent favorablement à cela. C’est ainsi que le 1er novembre 1950, le Saint-père proclame dans la Constitution dogmatique Munificentissimus Deus : «Par l’autorité de Notre-Seigneur Jésus-Christ, des bienheureux apôtres Pierre et Paul, et par Notre propre autorité, nous prononçons, déclarons, et définissons comme un dogme divinement révélé que l’Immaculée Mère de Dieu, la Vierge Marie, après avoir achevé le cours de sa vie terrestre, fut élevée corps et âme à la gloire céleste». Plus tard, la constitution dogmatique Lumen gentium du concile Vatican II de 1964 énonce : «La Vierge immaculée, préservée de toute tache de la faute originelle, au terme de sa vie terrestre, fut élevée à la gloire du ciel en son âme et en son corps et elle fut exaltée par le Seigneur comme Reine de l’univers afin de ressembler plus parfaitement à son Fils, Seigneur des seigneurs et vainqueur du péché et de la mort».
Dans l’Eglise catholique, la célébration solennelle de l’Assomption s’accompagne fréquemment de processions. Avant d’être un dogme, l’Assomption de Marie était une croyance reposant sur la tradition des Pères de l’Eglise et non sur des bases de l’Ecriture sainte, reconnues des premiers temps de l’Eglise. Huit jours après l’Assomption de Marie, soit le 22 août, est célébrée la fête de Marie Reine, instituée en octobre 1954, par l’encyclique Ad caeli Reginam du pape Pie XII. Cette célébration vise à conclure l’octave de l’Assomption. Au Burkina Faso, c’est à Dissin (province du Ioba) dans le diocèse de Diébougou, que la fête de 15 août mobilise un grand monde dont les fils de la localité, des expatriés. Certains y vont en tourisme, d’autres pour des raisons commerciales, attitude dénoncée par les responsables du diocèse depuis quelque temps.
Synthèse de Jean Philibert SOME