Formation professionnelle: une convention de coopération signée entre les ENA du Burkina, du Gabon et du Tchad

La signature de la convention entre les responsables de l’ENAM du Burkina Faso et de l’ENA du Gabon.

L’Ecole nationale d’administration et de magistrature (ENAM) du Burkina Faso a signé, le jeudi 8 mai 2025, à Ouagadougou, une convention de partenariat avec les Ecoles nationales d’administration (ENA) du Gabon et du Tchad.

Dans une volonté commune de dyna-miser la coopération Sud-Sud, l’Ecole nationale d’admi-nistration et de magistrature du Burkina Faso (ENAM), ainsi que
les Ecoles nationales d’administration (ENA) du Gabon et du Tchad, ont signé une convention le jeudi 8 mai 2025, à Ouaga-dougou. Signée par les directeurs généraux des trois écoles, la convention ambitionne de promouvoir une collaboration dynamique dans la formation administrative, la recherche appliquée et l’appui aux réformes.

« Cette convention ne lie pas seulement nos écoles, elle reflète également les liens profonds entre nos Etats déjà unis par l’histoire, la culture, et parfois même le sang », a déclaré le directeur général de l’ENA du Tchad, Dr Hassan Mahamat Borgou. Pour
lui, cet acte marque le début d’une coopération concrète, bien au-delà d’un simple document administratif destiné à être oublié.

Le responsable tchadien a souligné que les effets de cet accord se feront ressentir dans les semaines et mois à venir à travers plusieurs actions concrètes : formations de cadres, échanges d’enseignants, partage de bonnes pratiques, développement de modules en ligne et accompagnement des administrateurs et collectivités territoriales. Il a salué l’expérience du Burkina Faso, notamment en matière d’organisation des concours d’accès à la fonction publique, une pratique encore peu courante dans certains pays de la sous-région.

Bâtir une coopération vivante

Dr Hassan Mahamat Borgou a indiqué que le Tchad pourrait tirer profit de l’expertise burkinabè dans la formation des agents provinciaux, des responsables de collecti-vités et des administrateurs territoriaux. « Nous sommes convaincus que nos institutions peuvent jouer un rôle de premier plan dans l’accompagnement de la marche souveraine de nos Etats, en mutualisant nos compétences pour faire face aux défis communs », a-t-il affirmé.

De son côté, la directrice générale de l’ENA du Gabon, Dr Adèle Sabine NGuimbi, a salué une initiative qu’elle juge essentielle pour l’avenir des administrations africaines. « Les écoles nationales d’administration sont les bras séculiers de nos Etats en matière
de formation des agents publics. C’est pourquoi notre institution soutiendra pleinement cette volonté politique », a-t-elle déclaré. Elle a souligné l’expertise du Burkina Faso dans le domaine de l’administration territoriale, le considérant comme un levier stratégique pour bâtir une coopération vivante et utile.

« L’ENA du Burkina Faso dispose d’une longue expérience dans l’accompagnement des collecti-vités territoriales. C’est un axe central de notre plan d’action commun », a-t-elle ajouté. Le directeur général de l’ENAM du Burkina Faso, Dr Jacob Y. Yarabatioula, a insisté sur l’importance d’unir les forces pour faire face aux défis partagés.
« En discutant avec mes collègues, je me suis rendu compte que nous partageons pratiquement les mêmes préoccupations et les mêmes enjeux », a-t-il déclaré.

Il a estimé que cette signature marque une nouvelle étape dans les relations entre ces institutions. Les principaux axes de coopération, a-t-il poursuivi, incluent l’appui aux réformes administratives majeures, la production conjointe de publications scientifiques, ainsi que le développement de projets de recherche appliquée.

Wamini Micheline OUEDRAOGO

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