Gestion durable de l’eau et de l’assainissement à Ouagadougou:  le projet intégré d’aménagement des barrages 1, 2 et 3 relancé 

Le ministre en charge de l’environnement, Roger Baro, a insisté sur la nécessité d’une « vision cohérente et intégrée » pour transformer les barrages en espaces de vie durables.

Le ministère de l’Environnement, de l’Eau et de l’Assainissement (MEEA) à travers l’Agence de l’eau du Nakambé (AEN) a réuni les acteurs institutionnels et techniques pour relancer le projet intégré d’aménagement des trois principaux barrages de la capitale et de ses abords, jeudi 10 juillet 2025, à Ouagadougou.

Les ressources en eau constituent de nombreux enjeux environnementaux et socio-économiques notamment les barrages stratégiques de la ville de Ouagadougou. C’est fort de ce constat que le ministère de l’Environnement, de l’Eau et de l’Assainissement (MEEA), à travers l’Agence de l’eau du Nakambé (AEN), a réuni les acteurs institutionnels et techniques pour relancer le projet d’aménagement des barrages urbains de cette ville et de leurs abords, jeudi 10 juillet 2025, à Ouagadougou. Selon le ministre de l’Environnement, de l’Eau et de l’Assainissement Roger Baro, c’est autour de la vision du Président du Faso, le capitaine Ibrahim Traoré, que son département a relancé avec l’AEN et la commune de Ouagadougou, le projet vieux de 2007. Il a rappelé que ce projet s’inscrit dans les initiatives structurantes telles que Faso Mêbo ou les œuvres communautaires présidentielles, qui traduisent une ambition claire de restructuration des villes et de valorisation des ressources locales. 

Pour Roger Baro l’ambition est de faire des barrages urbains de véritables leviers de développement local. il a précisé que la ville de Ouagadougou s’est historiquement développée autour de ses plans d’eau qui remplissaient toujours des fonctions essentielles d’alimentation en eau potable, de régulation des crues, d’agriculture et d’équilibre des écosystèmes. « Mais, aujourd’hui, ces barrages sont confrontés à de graves menaces telles que la pollution, sédimentation, insalubrité, prolifération de la jacinthe d’eau », a-t-il déploré. 

Environ 300 milliards FCFA pour redonner vie aux barrages 1, 2 et 3

Face à cette dégradation, a fait savoir le ministre Baro, le gouvernement veut remettre en œuvre un « ambitieux » projet d’aménagement des barrages 1, 2 et 3, élaboré et validé en 2007, estimé à environ 300 milliards de francs CFA. « Il faut voir la vision, pas seulement le coût », a-t-il insisté le ministre, tout en soulignant que cette opération s’inscrit dans la dynamique de transformation urbaine prônée par le président du Faso. 

Il a annoncé que le projet prévoit une interconnexion navigable entre les trois barrages, des infrastructures touristiques et économiques, et une réhabilitation des abords pour en faire un espace agréable et productif. Il s’agit notamment de préserver ces ressources vitales, en leur insufflant une dynamique écologique, touristique et économique, à son avis.  Il a exhorté les acteurs concernés à une synergie d’action pour la réussite du projet. 

Le Directeur général de l’AEN, Boukaré Sabo, a expliqué que l’Agence de l’eau du Nakambé mène chaque année des actions de lutte contre la jacinthe et l’envasement, avec notamment le projet de curage du barrage n°2.  « Nous avons reçu l’instruction du ministre chargé de l’environnement, d’aller plus loin, en intégrant les dimensions de navigabilité, d’aménagement des berges, et de valorisation du potentiel touristique. Il s’agit d’un projet structurant qui mérite une implication collective pour assurer sa faisabilité et sa durabilité », a-t-il souligné. M. Le Président de la délégation spéciale (PDS) de la commune de Ouagadougou, Maurice Konaté a exprimé la disponibilité totale de la municipalité. « Les barrages sont aujourd’hui dans un état désolant. Nous devons en faire des lieux attractifs, plaisants, où l’on peut se promener, naviguer, et créer de la valeur ajoutée pour la population », a-t-il déclaré. Pour lui, l’enjeu n’est pas seulement environnemental, mais aussi social, économique et identitaire.

Boukary BONKOUNGOU

Samira KIENORE 

(Stagiaire)

 

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