A l’occasion du 33e anniversaire de la Révolution d’août 1983, le Parti républicain pour l’indépendance totale (PRIT-LANNAYA) a animé une conférence de presse, le jeudi 4 août 2016, à Ouagadougou.
Le 4 août de chaque année marque l’anniversaire de la Révolution démocratique et populaire (RDP) au Burkina Faso. Cette année, c’est avec un « cœur meurtri » que le Parti républicain pour l’indépendance totale (PRIT-LANNAYA) a vécu cette date.
Il l’a exprimé lors d’un point de presse, le jeudi 4 août 2016, à Ouagadougou. A en croire le président du parti, Mamadou Kabré, leur mécontentement s’explique par le fait que « le père de la révolution erre avec 12 autres en Occident ». Il s’est insurgé contre le rapatriement des restes du capitaine Thomas Sankara en France pour des expertises. Pour lui, il n’était pas nécessaire de faire les analyses ADN dans un autre pays pendant qu’elles peuvent se faire sur place. Il voit en cela une stratégie pour effriter l’élan de la révolution.
Car, a-t-il dit, l’absence des restes empêche les sympathisants d’aller se recueillir sur la tombe du père de la révolution comme il est de coutume chaque 4 août. En outre, il a déclaré que la France est le pays le moins indiqué pour faire transiter les restes de Sankara. « C’est l’endormir là où on a comploté contre sa vie », s’est-il offusqué. Enfin, M. Kabré a fait comprendre que du point de vue de la tradition, il n’est pas permis de transporter les restes d’un « mort violent ».
Au regard de tout cela, il a demandé le rapatriement pur et simple des restes des suppliciés et que des obsèques nationaux leur soient réservées. Par ailleurs, le président du PRIT-LANNAYA a manifesté son désir de voir revenir tous les exilés et réfugiés politiques à savoir l’ancien président Blaise Compaoré, le général Yacouba Isaac Zida, etc.
« Dehors, ils sont plus dangereux que dedans et certainement utile par leur avoir et leur savoir-faire », a-t-il justifié. Les journalistes ont demandé le point de vue du parti sur la gestion du pays par le pouvoir en place. Répondant à cette question, le conférencier a avoué que les dirigeants actuels ont manifesté une intention de bien faire qui n’est pourtant pas accompagnée d’actions concrètes. « Ça tâtonne encore », a-t-il clamé.
Pour lui, seule une idéologie de gauche, débarrassée de toute forme de phraséologie est capable de faire le bonheur du peuple et la solution pour le Burkina Faso. « Si la RDP avait survécu, le Burkina Faso ne serait pas en retard ni ne trainerait de tares » a-t-il déclaré. Il poursuivit que « le pays des Hommes intègres » a besoin de solidarité, de justice et de choix clairs avec une forte présence de l’Etat pour impulser un développement certain.
Nadège YAMEOGO
A l’occasion du 33e anniversaire de la Révolution d’août 1983, le Parti républicain pour l’indépendance totale (PRIT-LANNAYA) a animé une conférence de presse, le jeudi 4 août 2016, à Ouagadougou.
Le 4 août de chaque année marque l’anniversaire de la Révolution démocratique et populaire (RDP) au Burkina Faso. Cette année, c’est avec un « cœur meurtri » que le Parti républicain pour l’indépendance totale (PRIT-LANNAYA) a vécu cette date.
Il l’a exprimé lors d’un point de presse, le jeudi 4 août 2016, à Ouagadougou. A en croire le président du parti, Mamadou Kabré, leur mécontentement s’explique par le fait que « le père de la révolution erre avec 12 autres en Occident ». Il s’est insurgé contre le rapatriement des restes du capitaine Thomas Sankara en France pour des expertises. Pour lui, il n’était pas nécessaire de faire les analyses ADN dans un autre pays pendant qu’elles peuvent se faire sur place. Il voit en cela une stratégie pour effriter l’élan de la révolution.
Car, a-t-il dit, l’absence des restes empêche les sympathisants d’aller se recueillir sur la tombe du père de la révolution comme il est de coutume chaque 4 août. En outre, il a déclaré que la France est le pays le moins indiqué pour faire transiter les restes de Sankara. « C’est l’endormir là où on a comploté contre sa vie », s’est-il offusqué. Enfin, M. Kabré a fait comprendre que du point de vue de la tradition, il n’est pas permis de transporter les restes d’un « mort violent ».
Au regard de tout cela, il a demandé le rapatriement pur et simple des restes des suppliciés et que des obsèques nationaux leur soient réservées. Par ailleurs, le président du PRIT-LANNAYA a manifesté son désir de voir revenir tous les exilés et réfugiés politiques à savoir l’ancien président Blaise Compaoré, le général Yacouba Isaac Zida, etc.
« Dehors, ils sont plus dangereux que dedans et certainement utile par leur avoir et leur savoir-faire », a-t-il justifié. Les journalistes ont demandé le point de vue du parti sur la gestion du pays par le pouvoir en place. Répondant à cette question, le conférencier a avoué que les dirigeants actuels ont manifesté une intention de bien faire qui n’est pourtant pas accompagnée d’actions concrètes. « Ça tâtonne encore », a-t-il clamé.
Pour lui, seule une idéologie de gauche, débarrassée de toute forme de phraséologie est capable de faire le bonheur du peuple et la solution pour le Burkina Faso. « Si la RDP avait survécu, le Burkina Faso ne serait pas en retard ni ne trainerait de tares » a-t-il déclaré. Il poursuivit que « le pays des Hommes intègres » a besoin de solidarité, de justice et de choix clairs avec une forte présence de l’Etat pour impulser un développement certain.
Nadège YAMEOGO