Loi sur le quota-genre

Des organisations féminines ont animé une conférence de presse sur la thématique de la participation politique des femmes au Burkina Faso, le lundi 15 juillet 2019 à Ouagadougou. Le non-respect de la loi quota-genre était au menu.

L’égalité et l’équité des sexes sont, entre autres, le message des organisations féminines, qui ont animé une conférence de presse sur la thématique de la participation politique des femmes au Burkina Faso, le lundi 15 juillet 2019 à Ouagadougou, jour d’ouverture du dialogue politique voulu par le chef de l’Etat. Selon la porte-parole du Comité quota, Martine Yabré, la loi portant fixation de quota aux élections législatives et municipales au Burkina Faso «peine à trouver un dénouement» depuis sa phase- test en 2012, alors qu’elle a été adoptée afin de favoriser une meilleure participation politique des hommes et des femmes. Elle a indiqué, qu’après trois ans d’application du texte aux élections municipales et législatives de 2012, 2015 et 2016, des acquis ont été enregistrés mais de «graves insuffisances», dont la mauvaise interprétation, ont émaillé sa mise en œuvre. Au lieu du respect de 30% de candidatures sur chaque liste, a-t-elle déploré, certains partis politiques ont préféré appliquer le minimum de 30% sur l’ensemble des candidatures de tout le parti. Au niveau du positionnement, Martine Yabré a noté que la majorité des candidates n’étaient pas à «des positions éligibles» sur les listes de candidature de leur parti politique. Elle a ajouté que la sanction du non-respect des textes n’est pas suffisamment dissuasive car, «elle consacre juste la perte de 50% du financement de la campagne». Pourtant, certains grands partis pourraient se passer de cette subvention de l’Etat, a poursuivi la porte-parole du comité. Martine Yabré a, par ailleurs, salué l’initiative du président Rock Marc Christian Kaboré pour l’instauration d’un dialogue entre acteurs politiques. «Le 8 mars 2018, lors de la rencontre solennelle avec les femmes, il avait pris l’engagement de respecter une présence de 30% de femmes à son prochain gouvernement. Cet engagement n’a malheureusement pas été respecté», a-t-elle cependant déploré. Et de souhaiter que le président Kaboré marque son passage à la tête de l’Etat par une «réelle volonté d’implanter un peu plus de justice» dans les rapports et le traitement des sexes au Burkina Faso. Elle a, du reste, mis en garde les personnes qui défendent le quota en public et font le contraire après. A la question de savoir pourquoi ne pas attendre les conclusions du dialogue politique en cours avant la sortie médiatique, Martine Yabré a confié être en intelligence avec les femmes qui participent à ladite rencontre. «Nous savons ce qui s’y passe et s’y fait et le moment de la tenue de la conférence est bien choisi», a martelé la conférencière. Quant à la représentante du Cadre de concertation des organisations de femmes œuvrant pour la participation politique de la femme, Adèle Traoré, elle a rappelé qu’aucune démocratie et aucun développement durable ne sauraient se réaliser sans dialogue et au détriment de la moitié du ciel. Elle a vivement souhaité un changement en faveur de l’égalité des sexes, de l’équité et de la justice sociale.

Dawara Sylvie SOU
(Stagiaire)

1 COMMENTAIRE

  1. MESDAMES, SI VOUS VOULEZ FAIRE DE LA POLITIQUE, DÉCIDEZ VOUS FRANCHEMENT AU LIEU DE COMPTER SUR UNE INIQUE MESURE DE DISCRIMINATION DITE POSITIVE POUR ÉVINCER DES HOMMES PLUS MÉRITANTS QUE VOUS. J’AI HONTE DE CET INFANTILISME ENTRETENU PAR LES FEMMES ELLES-MÊMES ,QUI, DU RESTE PARTICIPE A AFFICHER, AUJOURD’HUI COMME DEMAIN SI RIEN N’EST FAIT QUE LA FEMME NE SERA TOUJOURS QU’UN WAGON , JAMAIS UNE LOCOMOTIVE.

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