Lutte contre le terrorisme au Sahel

La 21e session ordinaire des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union économique et monétaire ouest-africaine tenue, le vendredi 12 juillet 2019, à Abidjan,a délibéré sur plusieurs sujets d’intérêt de la sous-région dont la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent dans la bande sahélienne de l’Afrique de l’Ouest.

Les dirigeants des pays de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) sont préoccupés par l’escalade de la violence dans le Sahel. A la 21e session ordinaire de leur conférence, tenue à Abidjan, le vendredi 12 juillet 2019, ils ont opté pour une approche efficiente contre l’hydre terroriste et l’extrémisme violent.
Le président de la République de Côte d’Ivoire, par ailleurs président en exercice de la conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de l’UEMOA, Alassane Ouattara, a annoncé la tenue d’un sommet extraordinaire de la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) à Ouagadougou au Burkina Faso, à laquelle prendront part tous les Etats de l’espace UEMOA. La date du 14 septembre 2019 a été envisagée pour cette rencontre de haut niveau qui permettra, a-t-il dit, de faire des propositions allant dans le sens de la coordination des efforts, des services de renseignements des pays de la sous-région. A l’entendre, la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent ne doit pas être l’apanage des seuls Etats touchés, mais une préoccupation commune, exigeant la mutualisation des moyens d’intervention. «Nous considérons que c’est une synergie d’actions et il ne suffit pas de s’en tenir au G5 Sahel ou à la MINUSMA, mais il faut que ce soit l’ensemble des pays de la CEDEAO plus les pays comme le Tchad et le Cameroun», a fait savoir le président ivoirien.

Le débat, bientôt porté à l’ONU

En attendant le rendez-vous de Ouagadougou, Alassane Ouattara a indiqué que les ministres en charge de la défense des Etats-membres de l’UEMOA ont été mandatés pour approfondir les réflexions autour du sujet, en vue d’aboutir à des propositions concrètes. Lesquelles, a-t-il précisé, permettront de constituer un rapport qui sera présenté à l’Assemblée générale de l’ONU en fin septembre 2019 à New York. En début de séance de la 21e session de la conférence, le président Ouattara avait déploré qu’en 2018, la mise en œuvre de plusieurs projets communautaires dans des pays-membres de l’UEMOA, en l’occurrence au Mali, au Niger et au Burkina Faso ait été affectée par les attaques terroristes. Toutefois, il s’est félicité de «l’organisation diligente de la riposte, opérée par les forces armées nationales, avec l’appui des troupes sous-régionales et de la communauté internationale». Du reste, il a insisté sur la détermination des Etats à ne jamais fléchir dans cette lutte contre les «forces du mal», ajoutant que l’engagement des Etats-membres de l’UEMOA à ce sujet sera sans limite. La Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement (CCEG) est l’organe suprême de l’UEMOA qui regroupe huit pays. Ce sont le Benin, le Burkina Faso, la Guinée Bissau, la Côte d’Ivoire, le Mali, le Niger, le Sénégal et le Togo. La CCEG se réunit une fois par an et définit les grandes orientations de la politique de l’Union. L’UEMOA a commémoré ses 25 ans d’existence le 10 janvier 2019, à Ouagadougou au Burkina Faso.

Mamady Zango
mzango18@gmail.com
(De retour d’Abidjan)

Laisser un commentaire

This site uses Akismet to reduce spam. Learn how your comment data is processed.