Médiation d’affaires dans l’UEMOA : De nouvelles compétences sur le marché

L’Association des centres africains d’arbitrage et de médiation (ACAAM) et le Centre d’arbitrage, de médiation et de conciliation de Ouagadougou  (CAMCO) ont organisé, du 1er au 4 octobre à Ouagadougou, un atelier dénommé « Journées de certification des médiateurs professionnels au Burkina Faso ». Ces  journées se sont terminées par une remise des attestations aux nouveaux médiateurs professionnels du Niger, du Bénin et du Burkina Faso.  
Les centres d’arbitrage et de médiation de l’Union monétaire et économique de l’Afrique de l’Ouest (UEMOA) sont de plus en plus sollicités. Pour répondre à cette forte demande, l’Association des centres africains d’arbitrage et de médiation (ACAAM) et le Centre d’arbitrage, de médiation et de conciliation de Ouagadougou  (CAMCO) ont organisé  du 1er au 4 octobre, à Ouagadougou, un atelier de certification de  nouveaux médiateurs. La cérémonie de remise des attestations aux 50 nouveaux médiateurs professionnels nigériens, béninois et burkinabè a eu lieu le 4 octobre 2018, à Ouagadougou. L’obtention du parchemin de médiateur s’est fait à l’issue de neuf mois de formation en ligne et de quatre jours de formation en présentiel consacrés à des exercices pratiques de médiation. Au cours des séances de formation, les candidats à la profession de médiateur ont eu droit à des modules tels que le processus, les techniques et les outils de la médiation, a indiqué le représentant des formateurs, Langis Gallant.
Désormais, les nouveaux promus sont aptes à conduire des processus de médiation entre des parties en conflit dans le domaine des affaires. Pour le lauréat Steve  Zoungrana, avec cette certification, il est apte à exercer le métier de médiateur qui consiste à rapprocher les litigants, à leur trouver une solution rapide et consensuelle,  à l’amiable et applicable. La médiation, a-t-il expliqué, a l’avantage de rétablir la confiance entre les parties en conflits d’affaires qui pourront poursuivre leurs relations d’affaires qui étaient rompues du fait du litige qui les opposaient.
Pour la présidente de l’ACAAM, Bintou Boli/Djibo, par ailleurs secrétaire permanente du CAMCO, les nouveaux médiateurs vont accompagner les centres de médiation dans leurs missions d’amélioration et de sécurisation du climat des affaires à travers la promotion de la médiation comme outil moderne de règlement des litiges d’affaires. « Ouvertes le 1er octobre 2018, les journées de certification des médiateurs professionnels doivent être comprises comme un véritable renforcement de compétence des centres de médiation et d’arbitrage qui bénéficieront des ressources humaines compétentes pour accompagner les opérateurs économiques dans le règlement de leurs litiges d’affaires », a-t-elle ajouté.
Madame Boli a également invité les nouveaux promus à prendre toute la mesure de la lourde charge de contribuer au développement de la médiation en Afrique, qui pèse désormais sur leurs épaules. Surtout à un moment où le législateur, l’Organisation pour l’harmonisation du droit des affaires en Afrique (OHADA) a donné un signal fort sur l’importance et la place de la médiation dans la résolution des litiges d’affaires, en adoptant un acte uniforme à part entière sur la médiation, a-t-elle insisté. Dans la même optique, le représentant du CAMCO, Cheick Ouédraogo, a lancé aux nouveaux nantis du certificat de médiateurs d’affaires à plus de professionnalisme dans l’accomplissement de leurs nouvelles missions.
« Soyez des médiateurs professionnels et éthiques qui auront pour leitmotiv, les quatre principes qui gouvernent le processus de médiation, à savoir l’indépendance, la neutralité, l’impartialité et la confidentialité », a-t-il souhaité. Les journées de certification des médiateurs professionnels s’inscrivent dans le cadre du projet d’appui au commerce et à l’intégration régionale des pays-membres de l’Union monétaire et économique de l’Afrique de l’Ouest. Elles ont été possibles grâce à l’accompagnement financier et technique de l’Union européenne, de l’UEMOA et du Centre du commerce international (ITC).
Mahamadi SEBOGO
msebogo@yahoo.fr

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