L’Office nationale d’identification (ONI) a inauguré son centre de production de Fada N’Gourma, le vendredi 18 septembre 2020.
L’Office national d’identification (ONI) a engagé une politique de déconcentration de ses services, afin de se rapprocher davantage des populations. Ainsi, l’institution a ouvert, à Fada N’Gourma, un centre de production. Inauguré le vendredi 18 septembre 2020, dans l’après-midi, sous le thème : « Bâtir une infrastructure d’identification au service du bien public », l’antenne de l’Est de l’ONI a une capacité de production journalière de 1 000 Cartes nationales d’identité burkinabè (CNIB).
Selon le Directeur général (DG) de l’ONI, Aristide Béré, le centre de production de Fada N’Gourma répond aux spécifications techniques d’édition de la CNIB. « Avec un personnel fort de 20 agents et dirigé par le chef d’antenne, l’adjudant de police, Donatien Darga, ce centre comprend plus de dix stations fixes », a-t-il ajouté. Par ailleurs, M. Béré a précisé que les conditions de sécurité et de sûreté, conformément aux règles de l’organisation de l’aviation civile internationale, sont réunies pour faire le travail. Après Ouagadougou et Bobo-Dioulasso, l’antenne de Fada N’Gourma est le troisième centre de production de la CNIB.
Pour M. Béré, c’est une politique de déconcentration progressive basée sur deux critères majeurs, à savoir la distance et la taille de la population. Il a expliqué que, conformément à ces critères, des chefs-lieux de régions tels que Ouahigouya, Dédougou, Gaoua et Fada N’Gourma ont été choisis pour bénéficier de centres de production secondaires.
D’après le DG de l’ONI, l’Est a été identifié comme la région la plus vaste et la plus éloignée du centre de production à laquelle elle était rattachée.
La CNIB, un document indispensable
Pour le gouverneur de la région de l’Est, le colonel Saïdou Toussaint Prosper Sanou, ce joyau vient soulager les populations, d’autant plus que le contexte sécuritaire délétère impose à chaque citoyen de disposer de la CNIB, un précieux sésame qui permet d’aller et de venir en toute quiétude. Outre l’aspect sécuritaire, ce document d’identité permet à chaque Burkinabè, selon le Directeur général de l’ONI, Aristide Béré, d’exercer ses droits civiques et politiques. Vu les enjeux, le colonel Sanou a lancé un appel aux populations à prendre conscience de la nécessité de détenir la pièce d’identité et à faire de ce centre leur maison commune. Le DG Béré, pour sa part, a exhorté le personnel à développer
« toute initiative de vulgarisation de la CNIB au profit de toutes les couches socioprofessionnelles du monde rural comme du milieu urbain pour faire en sorte qu’aucun citoyen de l’Est n’en manque ».
Le maire de la commune de Fada N’Gourma, Jean Claude Louari, a traduit sa reconnaissance à l’ONI ainsi qu’à l’ensemble de ses partenaires pour l’aboutissement du projet. « C’est un rêve du conseil municipal devenu une volonté du gouvernement», s’est-il réjoui. Celui-ci, pour avoir contribué au succès des différentes opérations d’enrôlement dans la région, a reçu, des mains du DG Béré, une attestation de reconnaissance, plus un trophée.
L’ONI a reconnu, également, les mérites de l’Agence des Etats-Unis pour le développement international (USAID) et de son opérateur technique, « Canadian bank note (CBN) ».
Joanny SOW