Paix et cohésion sociale: un dialogue inclusif pour vaincre le terrorisme

La ministre déléguée chargée de la Décentralisation et de la Cohésion sociale, Madiara Sagnon, a lancé officiellement, le vendredi 18 septembre 2020 à Dori, les concertations provinciales entrant dans le cadre du dialogue inclusif de la région du Sahel sur la paix et la cohésion sociale.

Les concertations provinciales dans le cadre du dialogue inclusif dans la région du Sahel sur la paix et la cohésion sociale ont effectivement débuté, le vendredi 18 septembre 2020 par la ministre déléguée, chargée de la Décentralisation et de la Cohésion sociale, Madiara Sagnon née Tou. Ces concertations bénéficient de l’accompagnement financier et de l’expertise du centre pour le Dialogue humanitaire (HD). Selon le représentant du centre pour le dialogue humanitaire, Brahim Ibni Oumar Mahamat Saleh, l’objectif général de ces concertations provinciales est de consulter l’ensemble des sensibilités de la région du Sahel pour que soient identifiées de manière inclusive des solutions en faveur de la paix et de la cohésion sociale. Il a fait savoir qu’il s’agira de mettre à contribution les communautés à la base, d’offrir un cadre d’échanges aux populations de la région du Sahel, de les consulter sur les causes profondes de la crise et les solutions qu’elles préconisent pour faire face à l’insécurité. A cet effet, le représentant du centre pour le dialogue humanitaire a rappelé que le Burkina Faso à l’instar de ses voisins de la zone du Liptako-Gourma fait face à d’énormes défis sécuritaires. Cette insécurité, a-t-il expliqué, est marquée depuis quelques années par des attaques de groupes armés, des enlèvements, des assassinats et des menaces de mort de leaders d’opinions, de fermeture de nombreuses écoles, un déplacement massif de populations des zones affectées vers des centres urbains et un accroissement des tensions communautaires. « Si au départ la région du Sahel, frontalière avec le Mali et le Niger, était la seule affectée par cette crise, progressivement d’autres régions du pays ont été touchées », a-t-il déploré.

Prôner la tolérance

A en croire la ministre déléguée chargée de la Décentralisation et de la Cohésion sociale, Madiara Sagnon, le dialogue est universellement reconnu comme moyen par excellence pour résoudre les différends à l’origine de conflits.
« Ainsi, face à tous ceux qui prêchent la haine contre l’autre, la terreur et la destruction, il faut donner la parole à ceux qui prônent la tolérance, la cohésion sociale et les discours de paix », a souhaité la ministre déléguée. C’est dans cette optique qu’elle a estimé qu’il est plus que jamais obligatoire de se rencontrer pour réfléchir aux voies et moyens à entreprendre afin de venir à bout de l’hydre terroriste au Burkina Faso.
Débutées par le Yagha, ces concertations concerneront toutes les quatre provinces de la région du Sahel à savoir l’Oudalan, le Yagha, le Séno et le Soum. Pour ce faire, chaque rencontre réunira les autorités administratives et politiques, les leaders traditionnels et religieux, les responsables des services techniques et les différentes couches socioprofessionnelles.
De l’avis de Brahim Ibni Oumar Mahamat Saleh, ces rencontres provinciales seront couronnées par un forum régional inclusif sur la paix et la cohésion sociale et ces consultations permettront à l’Etat de s’appuyer sur les solutions endogènes proposées par des populations touchées directement par la crise pour conduire un processus en faveur de la paix et de l’inclusion.
C’est pourquoi, la ministre déléguée a rassuré que les conclusions de ces concertations seront exploitées avec beaucoup d’attention et de célérité compte tenu de la complexité du phénomène terroriste et de l’urgence de la situation.

Souaibou NOMBRE
Snombre29@yahoo.fr

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