La cérémonie de clôture de la phase-pilote du projet de statut de l’entreprenant est intervenue, le jeudi 22 novembre 2018 à Ouagadougou. Placée sous l’égide du ministère de la Justice, des Droits humains de la Promotion civique, Garde des Sceaux, René Bagoro, la cérémonie de clôture se veut un bilan de l’opérationnalisation du statut de l’entreprenant.
Il y a de cela quinze mois qu’est intervenue la signature du protocole d’accord de subvention entre l’Organisation internationale de la francophonie(OIF) et la Maison de l’entreprise du Burkina Faso, pour la mise en œuvre de la phase-pilote du statut de l’entreprenant. Adopté le 15 décembre 2018 dans les Etats-membres de l’OHADA, le projet-pilote a permis aux 17 pays-membres de l’OHADA d’accélérer, entre autres, la transformation de leur économie informelle au profit des femmes et des jeunes. D’un coût global de 80 millions F CFA, le projet-pilote a vu la fin de ses activités. Pour ce fait, sous la présidence du ministre de la Justice, des Droits humains et de la Promotion civique, René Bagoro, les différentes parties prenantes ont organisé la cérémonie de clôture, le jeudi 22 novembre 2018 à Ouagadougou, où il a été question de faire le bilan de de la phase-pilote du statut de l’entreprenant au « pays des Hommes intègres ». l’opérationnalisation
Lancée officiellement, le 21 juillet 2018 au Burkina Faso, pour la promotion des petites et moyennes entreprises, le projet-pilote a permis, selon René Bagoro, président de séance, l’enregistrement de 300 promoteurs de microentreprises en qualité d’entreprenants ainsi que le renforcement de leurs capacités.
A l’entendre, la mise en œuvre de ladite phase- pilote a aussi œuvré à l’assistance de 150 entreprenants pour leur faciliter le suivi des activités accomplies, ainsi que la réalisation d’une étude d’évaluation qui a permis de tirer les enseignements de la phase-pilote et de tracer les grandes lignes pour la généralisation réussie dans un court terme.
Nonobstant ces résultats réconfortants, il y a lieu de reconnaître que la mise en œuvre du projet-pilote a été confrontée à des contraintes, «dont l’insuffisance de services financiers et bancaires au profit des microentreprises, l’insuffisance des capacités techniques et humaines des structures d’appui au développement du secteur privé», à entendre le ministre Bagoro. Ainsi, pour pallier les difficultés, il a invité les acteurs chargés du suivi du statut, à définir un paquet de services incitatifs et financiers, à élaborer et soumettre les textes réglementaires indispensables. Aussi, il les a exhortés à organiser des cadres d’information, de formation et de sensibilisation en faveurs des entreprises.
Conjugaison de plusieurs efforts
Financé à 62,7% par l’OIF et 37,3% par la MEBF, la mise en œuvre réussie de l’opérationnalisation de la phase-pilote du statut de l’entreprenant en faveur des femmes et jeunes a été possible grâce à l’apport des parties concernées. Vu l’impact positif qu’ont ces entreprises sur l’économie des pays, Agossou Honfo, représentant de l’OIF au Burkina Faso, a réaffirmé l’engagement de son institution à soutenir ces entités, afin de faciliter leur développement qui selon lui, accéléreront l’émergence du pays.
Pour lui, « les micros et très petites entreprises contribuent pour une large part à l’économie des pays, tant en terme de création de richesse que de l’emploi pour les femmes et jeunes. Ces entreprises évoluent pour une grande fraction d’entre elles dans le secteur informel et posent de ce fait, un certain nombre de défis pour leur développement et la captation ». Le Directeur général de la MEBF, Lancina Ki a pour sa part remercié les douze bénévoles pour leur disponibilité tout au long du projet. Il a aussi affirmé ses sentiments de reconnaissance à l’endroit des ministres de tutelle, de l’OIF et des Etats-membres de l’OHADA pour les efforts consentis dans la phase opérationnelle du projet.
Hadofini Clotilde BICABA
(Stagiaire)