
Pawend-taoré Christian Bougma a soutenu sa thèse de doctorat en biologie et écologie végétale à l’université Joseph-Ki-Zerbo, dans la soirée du vendredi 18 juillet 2025, à Ouagadougou.
« Evaluation des émissions de Gaz à effet de serre (GES) issues du brûlage de biomasse et du type de fertilisation dans les systèmes agricoles au Burkina Faso », c’est sur ce thème que Pawend-Taoré Christian Bougma a soutenu sa thèse de doctorat en biologie et écologie végétale à l’université Joseph-Ki-Zerbo, vendredi 18 juillet 2025. Inscrit en thèse unique au laboratoire de biologie et écologie végétale, l’impétrant a défendu ses travaux de recherche devant un jury présidé par le professeur titulaire en biologie et écologie végétales Issaka Boussim. A l’issue de la présentation et des échanges, la thèse a été sanctionnée par la mention très honorable.
Christian Bougma, désormais docteur en biologie et écologie végétale, a exprimé sa satisfaction et sa gratitude envers ses encadreurs ainsi que toutes les personnes ayant contribué à la réussite de ses travaux. Il a expliqué avoir été motivé par les effets visibles du changement climatique au Burkina Faso, notamment les inondations et les sécheresses. « Mes recherches visent à sensibiliser les producteurs et les décideurs politiques aux dangers de l’usage excessif d’engrais chimiques et le brûlage de biomasse, identifiés comme une source majeure d’émissions de gaz à effet de serre et les orienter vers des alternatives plus durables », a-t-il expliqué.
Dr Bougouma a reconnu que le brûlage de la biomasse est une activité très répandue dans le système agricole au Burkina, alors qu’elle est source d’émissions de carbone.
Des recommandations
A cet effet, il a proposé le dépôt sur les sols biomasses, jusqu’à décomposition. Il a formulé également une recommandation sur la réduction de l’usage des engrais chimiques au profit des engrais organiques, jugés moins polluants. « La mise en œuvre d’une agriculture climato-intelligente nécessite un compromis entre les producteurs et les décideurs politiques », a-t-il insisté.
A l’issue de la soutenance, son directeur de thèse, le Pr Oumarou Ouédraogo, enseignant-chercheur en biologie et écologie végétale à l’université Joseph-Ki-Zerbo, s’est dit pleinement satisfait du travail accompli. « C’est un travail sérieux, rigoureux, dont l’impact se mesure à travers les publications scientifiques déjà réalisées », a-t-il affirmé. Pour lui, cette thèse constitue un véritable outil de gestion et de planification qui pourra servir de référence aux ministères concernés.
M.Bougma a annoncé son intention de présenter ses conclusions aux ministères en charge de l’agriculture et de l’environnement afin de faire connaître les travaux menés au Burkina Faso sur les émissions agricoles. Il a également souhaité organiser des campagnes de vulgarisation en insistant sur les avantages économiques et environnementaux des pratiques agricoles alternatives
Aly SAWADOGO
Abibata KARA
(Stagiaire)