Prise en charge psychologique et psychosociale des PDI: des humanitaires « au chevet » des âmes traumatisées

Le psychologue Joseph Sawadogo animant un focus-groupe de sensibilisation sur les maladies psychosomatiques au profit des PDI du site de Tiwèga 1.

Dans le dispositif de l’assistance humanitaire, le ministère de l’Action humanitaire et de la Solidarité nationale, en collaboration avec des centres de santé publics, Organisations non gouvernementales (ONG) et associations apportent une prise en charge psychologique et psychosociale aux victimes de traumatismes consécutifs aux attaques terroristes. A travers des entretiens individuels, des focus-groupes psychoéducatifs et de suivis à domicile, des psychologues parviennent à stabiliser mentalement ces personnes. 

Noraogo Bamogo, 75 ans est originaire de Sorgo, commune de Kaya, province du Sanmatenga, région du Centre-Nord. Parti à la recherche de bois de chauffe à l’extrémité de son village, ce septuagénaire fut châtié par plusieurs coups de fouets par quatre individus armés. Après plusieurs situations similaires, le septuagénaire finit par quitter son village pour trouver refuge sur le site des déplacés de Silmiougou à Kaya, depuis deux ans. Des supplices qui ont porté des préjudices à sa Santé physique et mentale (SPM).

« Aux premiers instants de mon déplacement, j’avais mal partout. Dans mon sommeil, je revivais la scène de torture. Dès que je ferme l’œil, j’avais peur. Le crépitement des armes ou le bruit d’une moto me faisait fuir ou cacher », se remémore le survivant. En vue de stabiliser sa Santé mentale (SM), Noraogo bénéficie de quatre séances de sensibilisation sur les maladies psychosomatiques (relatives à l’esprit et au corps) et de trois entretiens individuels.

Et ce, avec le psychologue, Joseph Sawadogo, de l’Association bon samaritain pour l’épanouissement de la jeunesse (ABSEJ), en service au Centre médical (CM) du secteur 4 de Kaya qui le suit et le dernier entretien date de trois mois (10 mai 2025, ndlr). Ces échanges, reconnait Noraogo Bamogo, lui ont permis d’adopter des stratégies d’autosoins, afin de surmonter son Trouble de stress post-traumatique (TSPT).

En appliquant les thérapies proposées par son
psychologue, Aminata Sawadogo se porte
physiquement et mentalement mieux.

Selon M. Bamogo, le psychologue le déconseille de dormir la journée au risque d’avoir des insomnies la nuit. De même, la solitude lui est proscrite. Actuellement, notre interlocuteur a recouvré sa SPM. « Je me sens mieux maintenant. Je n’ai plus peur. Je ne fais plus de cauchemars. Je n’ai plus de maux de ventre (ulcère, ndlr), ni de cœur », se félicite-t-il. C’est pourquoi, Noraogo remercie le personnel soignant du CM du secteur 4 de Kaya et l’ABSEJ. 

Sambo Sawadogo, 63 ans, ressortissant de Dablo, habite sur le site des déplacés de Tiwèga 1 à Kaya, depuis quatre ans. Comme Noraogo Bamogo, il a aussi bénéficié d’une prise en charge psychologique. Le décès de ses deux frères dont un VDP a troublé son psychisme. « J’avais des maux de ventre et de tête ainsi que des palpitations. La moindre dispute avec quelqu’un me causait des douleurs cardiaques accompagnées de difficultés respiratoires », se rappelle-t-il.

Sambo a trainé son mal dans la majorité des centres de santé de la ville avant d’être hospitalisé au CM du secteur 4 de Kaya. « A la consultation, ma tension artérielle était trop élevée et l’infirmière m’a dit qu’avec cette hypertension, la perfusion est risquée pour ma vie. Elle m’a donc référé chez le psychologue Sawadogo. Lors de notre entretien, j’ai pleuré jusqu’à m’endormir », se souvient-il. A son réveil, le spécialiste en SM le déconseille la solitude et l’encourage à participer aux activités quotidiennes du site d’accueil. 

Epargner de la folie

Noraogo Bamogo : « je n’ai plus de douleur de cœur et je ne fais plus de cauchemars ».

Sambo Sawadogo a également été sensibilisé sur l’engagement des hommes à combattre les Violences sexuelles et basées sur le genre (VSBG) et les maladies psychosomatiques. Cette prise en charge remet Sambo mentalement sur pied. « Depuis que j’applique les conseils du psychologue, je n’ai plus de palpitations, ni de douleur de cœur. Je m’énerve rarement », se réjouit-il. Selon Sambo, cette prise en charge psychologique lui a épargné la folie ou le suicide.C’est pourquoi, il remercie les travailleurs sociaux du ministère en charge de l’action humanitaire. 

Les femmes ont aussi bénéficié de cette prise en charge psychologique et psychosociale. Kayaba Bamogo, 37 ans, ressortissante de Païra (Pissila) a été traumatisée lors de l’exécution du frère aîné de son époux par des terroristes. « J’avais des maux de tête et la peur excessive.  Moindre chose, j’ai des palpitations. La nuit, j’avais des troubles de sommeil … », se remémore-t-elle. Mais, depuis qu’elle a assisté à des séances psychoéducatives organisées au profit des Personnes déplacées internes (PDI) sur le site fermé de Kaya, dame Kayaba se porte mieux. A l’entendre, les cauchemars et la dépression sont des vieux souvenirs pour elle. « Cette prise en charge m’a épargnée le pire », avoue-t-elle. 

Originaire de Gassaliki, commune d’Arbinda, province du Soum, région du Sahel, Aminata Sawadogo, 39 ans, est également suivie par le psychologue Joseph Sawadogo. Elle a failli perdre la raison après l’attaque de son village par un groupe terroriste ayant causé la mort de plusieurs personnes, alors qu’elle portait une grossesse de huit mois. « J’ai passé des mois à revivre la scène. Le moindre incident me faisait pleurer », se rappelle-t-elle. Hébergée sur le site communal des déplacés de Kaya, la multipare (4 enfants) a eu trois entretiens individuels avec le psychologue dont le dernière date de cinq mois (10 mai 2025, ndlr). « Il m’a conseillé qu’à chaque fois que je suis angoissée, de couper ma respiration et de souffler profondément par la suite. Il m’a aussi suggéré de remplacer mes pensées négatives par mes évènements heureux », indique dame Sawadogo. La prière est aussi l’une de ses thérapies. Visiblement, son état de santé s’est nettement amélioré et son souhait le plus ardent est de mener une Activité génératrice de revenus (AGR). Déjà, elle est aujourd’hui l’une des femmes leaders qui épaulent le psychologue dans ses séances psychoéducatives. 

Thérapie psychologique

Justine Risnata Ouédraogo, 37 ans, est mère de cinq enfants. Elle a été psychologiquement prise en charge par le Centre hospitalier régional (CHR) de Kaya à la suite du décès de son époux dans une attaque. « J’avais pratiquement piqué la folie. Si un animal venait vers moi, je courrais dans tous les sens. Je fuyais les gens. Lorsque les enfants se pourchassaient, je courais me cacher. Si une moto passe derrière ma maison, tant que je ne me rassure pas de sa destination, je n’ai pas l’esprit tranquille », retrace-t-elle. Et ce, durant huit mois. Au CHR, elle a bénéficié de quatre entretiens individuels sur la santé mentale intercalés de deux semaines avec une psychologue. « Elle m’a dit que lorsque j’ai des palpitations de souffler profondément. De remplacer mes pensées négatives par des évènements heureux de ma vie ou de rincer mes membres supérieurs et inférieurs et ma tête avec de l’eau fraiche à chaque fois que je ressens la peur », détaille Risnata. La prière la console mentalement. Rencontrée le 17 avril 2025, elle dit se porter très bien et souhaite bénéficier d’un soutien financier pour la vente de condiments. 

Madeleine Sawadogo, originaire de Dablo, perd successivement son époux, son fils aîné et sa fille en une seule année du fait des attaques terroristes. Une situation qu’elle a

Dix hommes déplacés internes du site 38 villas de Kaya en pleine séance psychoéducative
animée par le psychologue Joseph Sawadogo.

difficilement supportée moralement. « Les pensées me donnaient des maux de tête, de cœur et de ventre. Le moindre bruit me faisait surgir. Si je voyais un agent de sécurité, j’avais peur. Une fois que mes enfants vont à l’école, je m’enfermais dans la maison pour éviter tout bruit », garde-t-elle en mémoire. Madeleine a été suivie durant cinq mois. Orientée par une connaissance vers l’ONG Médecin sans frontière (MSF) installée au site des déplacés de Tiwèga 1 de Kaya, elle bénéficie d’une quinzaine de consultations gratuites avec un psychologue. Une fois sa SM améliorée, Madeleine est référée à la Maison de la femme de Kaya pour poursuivre ses soins. Là-aussi, elle bénéficie d’une dizaine d’entretiens individuels avec une psychologue avant d’être transférée à la Direction provinciale de l’action humanitaire du Sanmatenga. Ces entretiens, foi de notre interlocutrice, l’ont émotionnellement soignée. Son seul souci actuel est d’exercer l’élevage de porcs pour nourrir ses trois enfants. 

Méconnaissance du rôle du psychologue

Dans les zones à haut défi sécuritaire du Burkina, le ministère de l’Action humanitaire, en partenariat avec des centres de santé publics, ONG et associations, apportent une assistance psychologique et psychosociale aux victimes de traumatismes liés aux exactions des groupes terroristes. Ainsi, en 2024, la Direction régionale en charge de l’action humanitaire du Centre-Nord a apporté une assistance psychosociale à 418 629 PDI et personnes-hôtes vulnérables du Centre-Nord dont 261 972 femmes et filles, selon l’inspecteur d’éducation spécialisée, Moïse Bado. Selon lui, cette prise en charge concerne l’assistance alimentaire, l’appui en AGR, la prise en charge sanitaire, l’accompagnement juridique, la scolarisation, la formation professionnelle/métier, l’appui pour l’obtention de documents d’état civil, etc. 

Les ONG humanitaires jouent également leur partition dans cette crise. En effet, selon le Comité international de la croix rouge (CICR), en 2023, ce sont 899 personnes qui ont bénéficié d’une prise en charge psychologique dans les Centres de santé et de promotion sociale (CSPS) avec son soutien. De même, en 2024, dans les régions du Centre-Nord, du Nord, du Sahel et de l’Est notamment, en collaboration avec les services en charge de l’action humanitaire et centres de santé publics, le CICR soutient avoir permis la prise en charge psychologique et/ou le référencement de la communauté vers les centres de prise en charge psychologique de 42 863 personnes avec des problèmes de santé mentale.

Aux dires du Médecin-chef du district (MCD) sanitaire de Kaya, Dr Lamine Ouédraogo, courant 2024, 459 patients déplacés internes et hôtes ont bénéficié d’une prise en charge psychologique dans les différents centres de santé de son district. Au premier semestre de 2025, le CM du secteur 4 de Kaya a enregistré 81 patients, majoritairement des femmes, pris en charge psychologiquement, selon le psychologue Joseph Sawadogo. Pour lui, cette faible fréquentation des services de psychologie par les populations s’explique par leur méconnaissance du rôle du psychologue.

Soutenu par le CICR, la psychologue Aisha du centre médical Lazaré prend psychologiquement en charge la victime Aly.

« Même si vous prenez les VSBG, ce sont les femmes qui fréquentent plus les agents de santé. Les hommes préfèrent se tourner vers les lieux de culte (prière) ou les marabouts pour se faire consulter. Parfois, avant même de commencer les entretiens, certaines patientes me disent qu’elles ne sont pas des folles. Il faut que je leur explique clairement notre rôle afin de pouvoir les accompagner avec des thérapies », regrette le psychologue Sawadogo.

A l’écouter, les symptômes les plus fréquents chez ses patients sont, entre autres, la colère, l’hyper tristesse, la joie excessive, la reviviscence involontaire et inconsciente des évènements tragiques, les troubles de sommeil, les flashbacks, les cauchemars, les palpitations, les troubles gastro-intestinaux (ulcères), l’isolement social et surtout l’hyper activation (la personne fait trop de mouvements, parce que l’esprit n’est stable). Au cours des entretiens, le spécialiste dit utiliser des thérapies pour stabiliser mentalement ses patients.

Après avoir installé la confiance et la confidentialité, le psychologue précise qu’il leur pose quelques questions sur leur vie antérieure et actuelle ainsi que leurs modes de vie. « Les réponses à ces questions permettent de ressortir son histoire, afin d’évaluer, à travers des outils, le degré de son trouble mental : la dépression, les émotions, l’autisme chez les enfants », fait-il savoir. Une fois le mal détecté, le psychologue accompagne le patient avec des thérapies à travers des sensibilisations individuelles ou en grande masse sur les maladies psychosomatiques.

Selon Joseph Sawadogo, sur les sites d’accueil, son équipe développe d’autres thématiques telles que l’engagement des hommes dans la gestion de leurs foyers et à combattre les VSBG dans leurs familles. Avec son protocole de suivi, M. Sawadogo tire un motif de satisfaction. « Nous sommes en contact permanent avec nos patients. Ils nous font régulièrement le feedback sur leur état de santé tout en nous rassurant de l’application des thérapies proposées.

Nous pensons que nos objectifs sont atteints », se félicite-t-il. C’est pourquoi, il exprime sa gratitude à l’endroit du ministère en charge de l’Action humanitaire pour cette collaboration avec les ONG et associations dans la prise en charge psychologique et psychosociale des PDI et hôtes. Toutefois, il déplore le manque d’une coordination efficace et efficiente entre les acteurs sur le terrain. Ce qui rend difficile la centralisation des données aux niveaux des directions régionales de la Santé et de l’Action humanitaire du Centre-Nord.

En termes de doléances, le psychologue Sawadogo suggère le recrutement de psychologues cliniciens et psychopathologues et leur mise à la disposition dans les centres de santé des zones à fort défi sécuritaire, l’allocation d’un budget conséquent et orienté pour la prise en charge psychologique et psychosociale et l’amélioration de la synergie d’actions entre les humanitaires pour une prise en charge holistique des PDI et populations-hôtes. 

Emil Abdoul Razak SEGDA

Segda9emil@gmail.com


Fatimata Drabo, psychologue-clinicienne et psychopathologue : « Il faut prendre en compte la santé mentale dans les assurances-maladies »

Dans cet entretien, la psychologue clinicienne et psychopathologue, Fatimata Drabo dépeint, entre autres, la démarche à adopter pour restaurer la santé mentale d’une victime de traumatisme ainsi que les mesures de promotion de la santé mentale. 

 

Sidwaya (S.) : Quelle est la nuance entre santé mentale et trouble mental ? 

Fatimata Drabo (F.D.) : Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), la Santé mentale (SM) est un état de complet bien-être qui permet à une personne d’exprimer son plein potentiel, de vivre en harmonie avec sa communauté, de participer activement à la vie de sa communauté et d’être productive. Souvent, on fait l’amalgame entre la SM et le Trouble mental (TM). La SM est un état alors que le TM est une affection. Une personne peut vivre avec un TM et avoir une bonne SM si elle interagit positivement avec sa communauté, participe aux activités quotidiennes et est productive. Par contre, une personne ayant vécu un incident traumatique peut avoir des difficultés à fonctionner au quotidien, vaquer normalement à ses occupations et interagir correctement avec son entourage. Alors, on dira que sa SM est en jeu mais cette personne n’est pas touchée par un TM quelconque. 

 

S: Qu’est ce qui peut troubler la santé mentale d’une personne ? 

F.D. : Plusieurs facteurs peuvent affecter la SM d’une personne. La représentation d’un fait après un incident traumatique. C’est-à-dire les pensées qui vont être liées à cet incident aura un impact sur la SM de la victime. Le déplacement forcé des populations, les conditions économiques défavorables, le changement de vie des PDI, la non-garantie de sécurité et de protection (VBG) dans les zones d’accueil peuvent favoriser le mal-être des populations déplacées et hôtes. La promiscuité peut également être un élément déterminant dans la dégradation de la SM d’une personne.   

 

S: Quels sont les symptômes liés au trouble mental ? 

F.D. : Sur le plan physique, la victime peut avoir des transpirations, des palpitations, de maux de têtes, de la fatigue générale et une forte fièvre. Sur le plan professionnel, elle est non-productive pouvant entrainer des difficultés de compréhension avec sa hiérarchie et ses collaborateurs, voire la perte de son emploi. Sur le plan cognitif, la personne a des difficultés à se concentrer, penser ou s’exprimer. Émotionnellement, la victime peut être animée de peur, d’angoisse, d’anxiété, de dépression, d’irritabilité, de nervosité (crises de nerfs) et de crises de larmes chez les enfants. Sur le plan comportemental, elle manifeste de la reviviscence permanente de l’incident à travers des cauchemars et flashbacks, de l’isolement social, de l’évitement de lieux de l’incident, de l’hyper vigilance. Chez les enfants, à travers les jeux ou dessins, ils vont reproduire les mêmes jeux de façon répétitive. Ces scènes sont la reproduction du traumatisme vécu. D’autres enfants s’amusent en se tirant avec des armes fabriquées en bois ou carton reflétant les attaques des groupes armés vécues. 

S: Comment restaurer la santé mentale d’un blessé émotionnel ? 

F.D. : La première des choses, il faut créer un cadre sécurisant, rassurant, empathique et de non-jugement pour accueillir la victime. Ensuite, faire une évaluation de ses besoins en SM pour comprendre ses difficultés, le degré de son traumatisme, afin de proposer une prise en charge. Une fois le diagnostic posé et en fonction du degré de traumatisme, on peut lui faire des séances de sensibilisation sur la SM, les effets liés au choc et sa réaction en lien avec l’incident. La sensibilisation se fait simultanément avec la psychoéducation en lui prodiguant des techniques d’auto-soins. Pour certains patients, il faut aller au-delà en leur proposant un entretien individuel professionnel ou technique. D’autres victimes sont prises en groupes de parole qui sont des espaces d’échanges de normalisation permettant aux gens de relativiser leurs situations. Dans ces espaces d’échanges, les gens s’appuient sur les expériences des autres pour sortir d’une situation difficile. Pour les situations compliquées (schizophrène), nous faisons des référencements vers les spécialistes en SM après avoir levé l’urgence du traumatisme. 

S: Comment promouvoir la santé mentale dans ce contexte de crise ?

F.D. : Il faut une prise de conscience et une considération pour la SM, parce qu’elle est une maladie handicapante au développement. Il s’agit d’un problème de santé publique. L’Etat doit recruter assez de professionnels pour les rapprocher de la population, parce qu’on se rend compte de l’insuffisance de personnels qualifiés surtout dans les zones reculées. Dans les centres de santé, on peut faire en sorte qu’il y ait à la fois des spécialistes en SM, des attachés et médecins psychiatres et des psychologues, parce que chacun joue son rôle. Il faut aussi renforcer les capacités des acteurs déjà sur le terrain. En milieu scolaire, il faut rapprocher les services de SM vers les établissements pourquoi pas un psychologue dans chaque école pour qu’il puisse identifier les enseignants et enfants en détresse et proposer des activités psychosociales pour leur permettre d’avoir des espaces pour se vider et fonctionner normalement. Un autre plaidoyer est la prise en compte de la SM dans les assurances-maladies. Si l’Etat peut subventionner les molécules de la prise en charge psychologique et mettre en place des cliniques mobiles (centres d’écoute) de prise en charge psychologique dans les zones reculées. 

Interview réalisée par 

Emil Abdoul Razak SEGDA

 

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