Quel est ton camp ?

Dis-moi, tu es de quel côté ?Bon sang, tu es de quel côté répond sans hésiter ?

Mais de quel côté parles-tu et d’ailleurs combien de côtés y a-t-il en vérité

Pour ou contre ? Tu ne peux pas ne pas choisir ; il n’y a point de neutralité qui vaille

Je ne sais même pas de quoi tu parles et il n’y a pas de choix sans maille, sans faille

Si, le choix parfait existe et il est de mon côté, il suffit de regarder la réalité

Quelle réalité, quand nous ne parlons pas le même langage et en toute sincérité ?

Non, nous sommes dans un dialogue, ne joue pas au sourd aux mimes désuets

Même nos gesticulations sont stériles et tu parles sans mot dire comme un muet

Me maudire, tu ne peux pas, je fais ce que je veux, j’ai l’onction de la liberté !

Il n’y a pas de liberté bénite qui survole sans limites le sens de la responsabilité

Drôle de calamité ta responsabilité, la liberté est sacrée, nul ne peut arrêter un dieu !

Tu ne crois même pas à ton dieu tapageur qui erre sans repère dans un brouhaha odieux

Mon Dieu, tu blasphèmes ! L’anathème de la meute te guette, tu seras la risée des manchettes

Ah tu brandis ta machette ! Je ne te savais pas si violent avec des mots aiguisés à la hachette

Justement, les maux qui minent nos vies proviennent des mêmes mots qui blessent et tuent

Entre la machette inopportune et la manchette à fortune, laquelle fait la une de l’amertume ?

Tu as raison, mais moi j’ai plus raison que toi et même mieux, je suis du bon côté

Non, tu as tort, ton bord a perdu le nord et rien de ce que tu dis n’honore la vérité

De quelle vérité parles-tu avec tant d’éclat dans l’antre du mensonge qui s’allume

De la vérité qui blesse et cicatrise la plaie qui saigne, il faut enfoncer la plume !

Alors crevons l’abcès dans la douleur et passons aux regrets sans autre forme de procès

Il faut éviter de jeter l’huile sur le feu pour éteindre l’incendie avec des méfaits à l’excès

La légalité peut manquer de légitimité quand les inimitiés s’invitent sur l’enclume de la mort

Le texte qui fait fi du contexte laisse perplexe le droit qui porte sa croix de remords à tort

Il n’y a point de côté à opter, point de camp à choisir ; il n’y a qu’un champ à défendre

Il n’y a pas de liberté qui transcende les limites raisonnables de la vertu à répandre

Il n’y a qu’un nombril fébrile qui se vante d’être plus gros que le ventre qui le porte

Il n’y a qu’une bassecour bigarrée qui se déplume dans les détails que le diable supporte.

Clément ZONGO

clmentzongo@yahoo.fr

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