Des candidats admissibles au concours 2021 des technologistes biomédicaux et finalement « déclassés » de la liste des admis ont organisé, le 25 mars 2023 à Bobo-Dioulasso, une conférence de presse. Ils se disent victimes d’une injustice et demandent leur réintégration sur la base de la liste d’admissibilité.
Sansan Olivier Kambou est titulaire d’une licence en sciences biologiques, option biochimie-micro-biologie. Avec ce diplôme, il a postulé au concours 2021 de recrutement sur mesures nouvelles des technologistes biomédicaux au profit du ministère de la Santé. Le diplôme requis pour ce recrutement est la licence en biologie médicale ou « tout autre diplôme reconnu équivalent ». Déclaré admissible à la publication des résultats provisoires, le 7 janvier 2022, Sansan Olivier Kambou n’a plus retrouvé son nom sur la liste définitive d’admission. M. Kambou n’est pas le seul dans cette situation.
Ils sont au nombre de 66 postulants issus des universités publiques et privées à avoir été « disqualifiés » parce que leur diplôme, selon ce qui leur aurait été dit, sont « non conformes ». Ils ont organisé le 25 mars 2023 à Bobo-Dioulasso, une conférence de presse pour dénoncer ce qu’ils qualifient d’injustice dont ils se disent victimes et ont appelé les autorités compétences à les rétablir dans leurs droits. Leur porte-parole, Ousmane Mariko, a souligné que les candidats « déclassés » ont saisi la justice pour demander l’annulation de la liste d’admission et leur réintégration sur la base de la liste d’admissibilité.
« Tous les diplômes des candidats admissibles étaient des équivalences. Du moment où la licence en biologie médicale n’existe pas pour le moment au Burkina Faso, vous conviendrez trivialement avec nous que tous les autres diplômes déposés pour ce concours sont des équivalences. Mieux, nos aînés travaillent déjà à la fonction publique avec ces mêmes diplômes en qualité de technologistes biomédicaux et jusqu’à preuve du contraire il n’y a pas d’enquête formelle remettant en cause leurs compétences », a soutenu M. Mariko.
Il a déploré que des activités se mènent autour de ce concours alors que la justice qui a été saisie n’a pas encore fini de trancher définitivement cette affaire. Ousmane Mariko demande alors au président du Faso de jeter un regard sur ce dossier afin qu’une solution soit trouvée pour le bonheur de tous.
Adaman DRABO