Le Burkina Faso a célébré le trentième anniversaire de la Convention relative aux droits des enfants, le mercredi 20 novembre 2019 à Ouagadougou. Par cet acte, le gouvernement burkinabè a réitéré sa volonté d’appliquer les dispositions de la convention, ratifiée le 26 janvier 1990.
La Convention relative aux droits des enfants (CDE), instrument de consensus et de compromis entre valeurs, cultures et tradition propre à chaque pays, célèbre ses 30 ans. Au Burkina Faso, cet anniversaire a été célébré le mercredi 20 novembre 2019 à Ouagadougou sous la présidence du président, Roch Marc Christian Kaboré.
Le Burkina Faso, par cet acte, manifeste une fois de plus sa volonté à créer un environnement protecteur pour l’enfant, foi du ministre en charge de la famille, Laurence Ilboudo, présidente du Conseil national de l’enfance.
D’après elle, la CDE a été ratifiée par le Burkina Faso, le 26 janvier 1990 et depuis lors, des actes majeurs ont démontré la volonté du gouvernement à appliquer les dispositions de la Convention. Parmi ceux-ci, on peut citer l’organisation des Etats généraux de l’enfance en 1991, qui a abouti à l’adoption du premier plan d’actions national pour la survie, la protection et le développement de l’enfant, puis du cadre d’orientation stratégique pour la promotion de l’enfant. En sus, un protocole facultatif à la convention concernant l’implication d’enfants dans les conflits armés et de la vente des enfants ont été ratifiée en 2005, etc. Sur le plan législatif, elle laisse entendre que plusieurs lois spécifiques ont été adoptées concernant la question de l’enfance.
Institutionnellement, a-t-elle poursuivi, le gouvernement a toujours adopté l’organisation des départements ministériels pour prendre en charge les problématiques liées à l’enfant. Avant de clore ses propos, elle a réitéré ses remerciements à l’UNICEF pour son leadership dans la mobilisation des ressources et son appui technique au programme du gouvernement.
La représentante de l’UNICEF au Burkina Faso, Anne Vincent, a salué les mérites du Burkina Faso qui a pris des décisions courageuses et a adopté des politiques efficaces. Ces actions, a-t-elle énuméré sont, entre autres, l’adopté d’un nouveau code pénal en 2018, l’instauration de la gratuité des soins au profit des femmes enceintes et des enfants de moins de cinq ans. En outre, Mme Vincent a affirmé qu’aujourd’hui, 9 enfants sur 10 sont assis en classe, composés d’autant de filles que de garçons, ce qui n’était pas le cas une décennie auparavant. La représentante du l’UNICEF a salué l’esprit de solidarité dont fait preuve le peuple burkinabè après avoir réitéré l’engagement inconditionnel de son institution à continuer à œuvrer aux côtés du gouvernement et de tous les acteurs de la défense des droits des enfants.
Des engagements
Le ministre en charge de la cohésion sociale, Siméon Sawadogo, représentant le Président du Faso, Roch Kaboré, a invité les Burkinabè à avoir une pensée spéciale pour tous les enfants malades, handicapés, non scolarisés ou déscolarisés, etc. La célébration de cet anniversaire pour lui, rappelle l’engagement historique du Burkina dans la mobilisation mondiale pour créer un monde digne des enfants. « Elle signifie que nous n’oublions pas et que nous n’oublierons jamais notre engagement à créer un Burkina Faso digne des enfants », a déclaré le représentant du président du Faso.
Selon lui, la grandeur d’une Nation se juge par la façon dont les enfants y sont traités. Pour ce faire, il a engagé, séance tenante, son gouvernement à inscrire les domaines de planification sectoriels dans la mise en œuvre des dispositions et des recommandations adressées au Burkina, à accélérer le processus de la budgétisation sensible au genre et aux droits de l’enfant en vue d’affirmer la souveraineté de l’Etat dans le financement des stratégies et programmes de la protection des droits des enfants. En plus de cela, le président du Faso, par la voix de son ministre d’Etat, a appelé les collectivités territoriales à s’approprier les politiques du gouvernement en matière de protection et de promotion des droits de l’enfant et à les intégrer dans leurs plans locaux de développement.
Juste MIEN
(Collaborateur)